Fortes productivités agricoles/Dr Lekadou Tacra (Responsable Département) : « Ce que fait le CNRA »
Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) est le chef de file dans les procédés de transformations pour booster les produits agricoles, grâce à des variétés performantes. Le responsable du Département productivité des exploitations agroindustrielles, Dr Lekadou Tacra nous en dit un peu plus, en marge du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA)
Qu’est-ce que le CNRA apporte à la 6ème édition du SARA ?
La présence du CNRA à cette 6ème édition du SARA est, je dirai, désormais, une évidence. Dans la mesure où, le Centre est l’une des structures sous tutelle du MEMINADER qui est le Ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural. Aussi, le CNRA étant l’un des pionniers ou même, le pionnier de la recherche agronomique dans ce pays ; c’est-à-dire, le moteur de l’agriculture. Puisque, c’est nous qui mettons au point, toutes ses variétés performantes qui boostent notre agriculture, il va de soi que nous soyons présents au Salon.
A l’ouverture, justement de ce Salon, le jeudi 29 septembre, le chef du gouvernement, Patrick Achi a livré des chiffres qui témoignent de la santé retrouvée de l’agriculture ivoirienne. De ce fait, il a mentionné que la Côte d’Ivoire se repositionne, en tant que référence agricole sur le continent. Quelle a été la contribution du CNRA ?
Notre contribution, c’est la base. Parce que, le CNRA, c’est la structure nationale qui met au point, qui crée des variétés performantes, qui met au point, des techniques culturales, qui crée des technologies pour des transformations et pour booster tous ces produits agricoles. Quand vous prenez le cacao, aujourd’hui, il y a plusieurs variétés dans une gamme qu’on appelle, le cacao Mercédès. C’est du cacao très précoce qui produit déjà, à partir de 18 mois. Et qui a une production qui tourne autour de 3 tonnes par hectare. Certaines des variétés de ce cacao sont plus ou moins tolérantes à la maladie qu’on appelle le Swollen shoot. C’est pareil pour le café avec, cette nouvelle variété qui produit déjà à 12 mois. Pareil pour les cultures vivrières. Parce qu’il ne faut pas oublier que le thème de cette édition du Salon, c’est la sécurité et la souveraineté alimentaire. Donc, le manioc, aujourd’hui, nous avons une gamme de 14 variétés qu’on appelle Bocou 1 jusqu’à 14 qui ont une production qui va jusqu’à 40 tonnes à l’hectare. Tout ça, ce sont des variétés culturales performantes. Ce sont des techniques culturales qui ont été mises au point et qui permettent à l’agriculture d’être les plus performantes du pays. Le Centre travaille sur 5 axes. Le 1er, ce sont les cultures d’exportation, appelées cultures agroindustrielles (café, cacao, hévéa, palmier à huile, cocotier, l’anacarde). Il y a aussi, les cultures vivrières (banane plantain, igname, manioc) qui entre directement dans ce qu’on appelle la sécurité alimentaire. Il y a également les cultures maraichères et protéagineuses (mais, mil, sorgho). D’un autre côté, le CNRA s’occupe aussi de la pêche continentale et l’aquaculture. Au niveau de l’élevage, on a notamment, des variétés améliorées de de poulet, de coq. Des techniques d’élevage ont été mises au point, à l’échelle individuelle pour chaque ménage ; faire des abris aménages pour l’élevage. Le CNRA s’occupe aussi de tout ce qui est coopération ; c’est-à-dire, la formation des producteurs, des étudiants, des agroindustriels.
La présente édition du Sara coïncide avec la célébration des 25 ans d’existence du Centre. A quoi devons-nous nous attendre, à l’occasion ?
Vous devrez vous attendre à 25 ans d’acquis majeurs obtenus par cette structure qu’est le Centre national de recherche agronomique. Nous allons vous présenter tout ce qui a été obtenus pendant ces 25 ans. Et nous avons beaucoup de résultats. Nous allons également vous présenter toutes ces variétés performantes qui ont été mises au point. Nous allons présenter des technologies telles que, la création des pépinières d’anacarde qui est un moyen de créer des emplois.
Entretien réalisé par Mathias Kouamé