Cyclisme/Tour de Côte d’Ivoire, Tour de la réconciliation 2023 : Les Ivoiriens déjà sous pression
Comme annoncée, la 29èdition du Tour cycliste de Côte d’Ivoire, Tour de la réconciliation 2023 a effectivement démarré par Katiola, le dimanche 17 septembre par un circuit fermé long de 114km. A peine cette messe sportive d’audience africaine commence que le pays-hôte est déjà sous pression. En effet, au-delà du fait que l’étape, la première, ne leur a pas souri, il y a un écart de 1mn20s entre le maillot jaune de leader du ministère des sports et le premier Ivoirien à franchir la ligne d’arrivée.
Même si, tout n’est pas perdu, c’est une situation qui semble âprement compliquer la mission des locaux dans leur ambition de vouloir conserver le titre. En tout cas, ilboudo Mohamadi qui a parcouru le circuit de course en 3h06mn32s avec une moyenne de 36, 47km/h ne va légitiment pas leur faciliter la tâche. « Mes camarades et moi, allons travailler pour conserver le titre », a-t-il d’ailleurs et comme fallait s’y attendre, averti. Pour autant le capitaine Abou Sanogo, premier Ivoirien à l’arrivée ne se déclare pas vaincu. Lui et ses coéquipiers entendent organiser la riposte qui s’impose pour inverser les choses.
Un espoir donc qui notamment entretenu par le sous-préfet de Katiola, Zehi Serge, à la faveur de la remise des prix, à l’arrivée de l’tape du jour. « Notre pays-frère, nos amis et frères de toujours ont été les premiers ; mais ce n’est que partie remise. On est espère que Bouaké va nous rapporter plus de chance. Parce que, Bouaké à Katiola ici, c’est notre grand-frère. Qui dit Katiola, dit Bouaké. On a été deuxième ici, là-bas, on sera premier », a laissé entendre le représentant du préfet du Hambol, préfet de Katiola. Même s’il pensait que, « les jeunes » allait pouvoir relever et que, « ça n’a pas été », président de la Fédération ivoirienne de cyclisme (FIC) a sportivement admis que, « Ce n’est qu’une première étape ».
Au niveau de la course, c’est un autre athlète venu du « Pays des hommes intègres », Rawende Mocaîla, en l’occurrence, qui est monté sur la troisième marche du podium. Pour ce qui est des maillots, en plus d’avoir enfilé celui de leader d’étape, il s’est également adjugé pour les sprints intermédiaires, le meilleur jeune, la plus longue échappée quand son équipe a été déclarée, la meilleure de la journée. Abou Sanogo est tout naturellement reparti avec le maillot du premier ivoirien. Son compatriote, Kouamé Olivier détient respectivement, les maillots du meilleur combatif ivoirien et du meilleur jeune ivoirien.
Pour en revenir au chapitre des réactions, Ouédraogo Oumar, l’entraineur du Togo reconnait que, « C’était dur » pour eux parce que, « il y a longtemps », ils n’ont pas compéti. Revenant sur la prestation des représentants du pays-organisateur, l’entraineur des Eperviers du Togo dit n’avoir pas compris pourquoi « les Eléphants ont arrêté de rouler » alors qu’ils étaient en grand nombre dans l’échappée de de quatorze coureurs. Outre le Togo et le Burkina Faso, Le Bénin, le Mali, la Guinée font partie des pays invités. L’étape de ce lundi 18 septembre se déroulera également en circuit mais cette fois, à Bouaké sur une distance totale de 126km.
Mathias Kouamé