Encadrement technique et suivi agricole : Ciblée par des actions de dénigrement, l’ANADER dénonce « une campagne pour ternir son image »
L’Agence nationale d’appui au développement agricole (ANADER) fait face, depuis quelques semaines, à une campagne de dénigrement, annonce l’entreprise, dans un communiqué en date du jeudi 17 août et signé de la Direction générale. L’Agence y évoque, « la diffusion d’informations mensongères tendant à porter atteinte au moral de son personnel et à ternir son image de marque », sur 5 points.
Les auteurs de l’accusation ont fait cas, apprend-on, de précarité salariale du personnel dans l’indifférence des dirigeants ; de la non-application du décret n°2022-986 du 21 décembre 2022 portant revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) passant de 60.000 FCFA à 75.000 FCFA ; de la vétusté du matériel roulant, notamment les motos ; du préfinancement des activités techniques par les agents ; de la remise en question de la célébration des 30 ans de l’ANADER.
En réaction à ces accusations, l’ANADER a tenu à apporter des « précisions » sur les différents sujets soulevés par ses détracteurs. Ainsi, pour ce qui est de la question des salaires, l’Agence a rappelé qu’en 2021, sous son initiative, une étude a été conduite avec pour objectif principal de revaloriser les appointements du personnel. Une étude qui, reconnait l’entreprise, a été validée par le Conseil d’Administration, en attendant la mobilisation des ressources nécessaires, fait-on savoir.
La Direction générale assure que des actions sont engagées dans ce sens afin de pouvoir parvenir à l’application des résultats de l’étude. « Il ne s’agit donc pas d’une volonté manifeste de la Direction générale de créer les conditions d’une précarité sociale de ses travailleurs », en déduit-elle et qui, par la même occasion, « s’insurge contre l’affirmation mensongère » évoquant la « non-application des dispositions du décret n°2022-986 du 21 décembre 2022 portant revalorisation du SMIG de 60.000 FCFA à 75.000 FCFA ».
La structure, spécialisé notamment, en conseil agricole et rural, explique plutôt que, dès la prise de cette mesure par l’État de Côte d’Ivoire au mois de décembre 2022, l’ANADER l’a exécutée et ce, depuis le mois de janvier 2023. L’entreprise tient à indiquer que, sur un effectif de 2405 agents à ce jour, seules 66 personnes étaient concernées par cette revalorisation du SMIG qui était déjà de 69 566 FCA au lieu de 60.000 FCFA.
A propos de la prétendue vétusté du matériel, singulièrement, les motos, l’ANADER a fait cette autre précision : « A ce jour, le parc moto de l’entreprise compte 2400 engins, dont 1368 ont au plus 5 ans » pour 1466 utilisateurs, révèle le communiqué. Aussi, chaque agent reçoit également un forfait pour l’entretien de la moto utilisée dans le cadre de ses activités techniques. Si dans le cadre de son programme d’activités, l’Agence indique que, pour 2023, ce sont 300 nouvelles motos qui ont été réparties sur le terrain, depuis 2018, ce sont au total, 1068 motos qui ont été acquises et mises à la disposition de ses agents de terrain.
Abordant le point du préfinancement des activités techniques par les agents, la Direction Générale indique que, dès qu’elle a eu connaissance de cette situation, la note n°395/2018.DRH/APA/LL du 12 avril 2018 a été prise pour dénoncer et mettre fin à cette pratique. En appui, cette note, assure la Direction générale, est également rappelée à tous les responsables de terrain, chaque fois que nécessaire. En somme, pour conclure sur ce point, en particulier, « Ce n’est donc pas une pratique qui est encouragée dans notre entreprise ». Surtout aussi que, rappelle l’ANADER, depuis 2021, un cadre de concertation avec les partenaires sociaux (syndicats et délégués du personnel) a été mis en place.
En outre, célébrer son personnel, ses partenaires et toutes les personnes physiques et morales qui la soutiennent dans son action au service des populations dans les différentes contrées et dans toutes les conditions est « une initiative à laquelle elle porte un intérêt majeur ». De ce point de vue, « Se retrouver en famille, partager, interagir dans un environnement de détente, de convivialité et de fraternité pour décompresser constitue pour la Direction générale, une activité qui tient en bonne place dans son agenda sur la période 2023-2024 ».
En un mot, la célébration des 30 d’existence de l’Agence ne saurait être remise en cause. Et même si elle se dit « consciente de la nécessité de poursuivre ses efforts pour l’amélioration continue des conditions de vie de son personnel à travers d’importantes actions dont la mise en œuvre est en cours », l’ANADER souligne qu’elle reste ouverte pour la vérification de toutes informations la concernant. Pour autant, elle dénonce une « campagne mensongère, gratuite de dénigrement » qui tend à remettre en cause ses efforts pour améliorer les conditions de vie et de travail de son personnel et ternir son image. Elle annonce qu’elle en tirera toutes les conséquences.
Mathias Kouamé