Elections locales : Charles Blé Goudé lance la campagne « Zéro mort, Zéro blessé »
A partir du 10 août prochain, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) lance une campagne, en prélude aux élections locales du 2 septembre. Le président du Cojep, Charles Blé Goudé en a fait l’annonce hier, au cours d’une conférence de presse au siège du mouvement à Angré. Il a indiqué que son initiative qui démarre par la région des Grands puis celle du Haut-Sassandra avant de s’étendre progressivement, cible non seulement les candidats mais aussi la Commission électorale indépendante (CEI) et les populations. A la veille des élections, il prononcera un message solennel. Un jour avant son périple (la campagne de sensibilisation), il a annoncé qu’il sera à Kani rencontré l’élu Ben Méité et « les parents » de cette zone pour des échanges.
Situant le contexte, le conférencier a mentionné que, « Depuis mon retour en Côte d’Ivoire, j’ai affiché mon ambition majeure d’être une aiguille pour recoudre le tissu social qui a été profondément déchiré ». Et d’ajouter : « Pour être cohérent avec moi-même, mon message aux populations que je visite appelle à la Paix et au Pardon ». Evoquant les échéances électorales à venir, Charles Blé Goudé s’est voulu clair : « Personne ne peut me convaincre que des élections ou des ambitions politiques sont au-dessus de la vie de ceux pour qui on prétend s’être engagé en politique. Il n’y a pas de développement sans les Hommes. Alors, je m’efforce à comprendre comment un jeu électoral qui a pour finalité le développement peut être la cause de la perte de la vie ».
C’est pourquoi, le leader politique indique qu’il préfère « alerter, sensibiliser qu’être incapable face à l’irréparable » Occasion aussi pour le président du Cojep d’inviter les acteurs politiques « à se parler afin d’éviter un autre bain de sang à la Côte d’Ivoire » tout en admettant comprendre les blessures des uns et des autres. « C’est pourquoi, je demande à chacun de fournir un effort pour qu’on tourne la page triste et douloureuse de notre histoire », a-t-il soutenu. Surtout que, après des tournées dans le pays, Blé Goudé dit avoir entendu le cri des blessures, après avoir mis l’oreille proche du cœur de certaines familles. « Il y a beaucoup qui souffrent, sont traumatisés quand ils entendent politique ou élections », a-t-il déclaré, demandant, en prime, aux « acteurs majeurs de notre sphère politique » de léguer aux générations à venir, « un héritage sain ».
Mathias Kouamé