Crise à la CNMCI : La main tendue de la COACI
Ce n’est un secret pour personne ; la collaboration entre plusieurs entités d’artisans et les dirigeants actuels de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) n’est pas au beau fixe. C’est notamment le cas avec la Coalition des organisations des artisans de Côte d’Ivoire (COACI). Mais, après des moments de brouille, la coalition dirigée par Bakayoko Mamadou qui en est le président estime que le moment est venu de fumer le calumet de la paix. Au terme d’une Assemblée extraordinaire organisée samedi 15 juillet à Yopougon, il a, dans la foulée, tenu un point de presse. Le président de la COACI qui revendique une centaine d’organisations au sein de la Coalition pour un total de 50 mille membres sur l’ensemble du territoire national, a appelé au calme et à la sérénité, 5 mois après les élections du 11 février dernier pour choisir le président de la Chambre ; des élections dont les résultats ne sont toujours pas connus.
« Nous pensons que le dialogue va prendre le dessus ». Parce que, « aujourd’hui, cette crise n’arrange personne » et donc, « il faut qu’on s’asseye comme de vrais Ivoiriens pour discuter et trouver des solutions », propose Mamadou Bakayoko qui précise que, tout ceci, « dans le respect des textes ». Se fondant sur les mêmes textes, le conférencier a déconseillé à ses syndiqués de souscrire à « l’opération de mise en conformité » initiée les dirigeants actuels de la CNMCI demandant aux artisans de se procurer un registre des métiers pour 10 mille francs et la carte professionnelle à 5 mille francs. « Ce qui dérange », fait savoir le président de la COACI, c’est que, les initiateurs de la mise en conformité menacent de fermer les ateliers de ceux qui ne s’exécutent pas avant de procéder, par la suite, à la saisie de leur matériel.
Agissant ainsi, disent-ils, en conformité avec le code de l’UEMOA, notamment, les articles 55 et 59 », a expliqué le responsable syndical. Au passage, ces articles indiquent les différents à franchir pour que l’artisan se mette en règle. « Mais, avant d’en arriver à ces articles, il y en a d’autres bien avant », rappelle le conférencier. Il a notamment allusion à l’article 11 qui stipule qu’avant toute chose, il faut procéder à l’identification des artisans. L’article précédent mentionne que l’identification incombe aux Chambres régionales. Aussi, les Etats-membres de l’UEMOA créent des facilitations pour des conditions (mise des moyens à disposition et structures des structures habilitées à faire le recensement). Une étape qui aurait dû se faire avant les élections, accuse le président de la COACI. « Si vous ne reconnaissez pas les documents qui vous ont permis d’aller aux élections, aujourd’hui, c’est qu’il y a problème », déclare le porte-voix de la Coalition. Aussi, même si le conférencier reconnait que les dirigeants actuels ont été assignés en justice « pour ne pas laisser la forfaiture s’installer », il assure que, « On peut s’asseoir et trouver une porte de sortie pour ne pas en arriver à une procédure qui va empirer la situation des artisans ».
Mathias Kouamé