Jacqueville : L’unique voie d’accès à la ville coupée en plusieurs endroits par la montée des eaux
Après 65 ans d’enclavement et d’attente des populations, Jacqueville a, définitivement, été rattaché au reste de la Côte d’Ivoire, par la route, grâce au pont Philippe Grégoire Yacé, inauguré le 21 mars 2015, à N’Djem. Mais, si on n’y prendre garde, cette ville touristique risque encore d’être coupée du monde ; cette fois, en raison de la pluviométrie exceptionnelle qui tombe sur tout le pays, et particulièrement, sur le littoral et ses conséquences.
En effet, la voie d’accès à Jacqueville est depuis quelques temps coupée en deux endroits par le débordement de l’eau d’un bas-fond qui la borde. Baptisée « Gban Skê », en Alladjan, l’une des trois ethnies originaires de la région, cette retenue traverse le tronçon entre N’Djem et le carrefour Abrebi (17 km de Jacqueville). Selon une source dans la région, jointe au téléphone, l’Ageroute a tenté, à l’aide de gravats, de trouver une solution provisoire au niveau de la plus importante zone de de dégradation du tronçon mais la force de l’eau a tout emporté. Les gros trous présents sur la chaussée et le courant de l’eau constituent de grands dangers pour les usagers. Quoique profitant de la situation (montée des eaux) pour s’adonner à des parties de pêche d’espèces de poissons dont les silures le Cameroun, des jeunes d’Abrebi et de Sassako (14km de Jacqueville) sont postés non loin du plus important point critique afin d’aider automobilistes et autres passants à se frayer un chemin, selon notre interlocuteur.
L’interlocuteur a surtout tenu à faire remarquer qu’avant la situation actuelle, le bitume s’était affaissé depuis bien longtemps, à l’un des endroits aujourd’hui devenus zones critiques, laissant imaginer que les installations souterraines, permettant à l’eau de passer d’un côté à l’autre de la voie étaient défectueuses. Par conséquent, « Lorsque l’eau va tarir, il y aura du travail à faire », pense t-il. Il est donc à espérer que les caprices de la météo marqués par de fortes pluies, baissent en intensité afin que des travaux d’urgence puissent être effectivement menés.
Mathias Kouamé