Tourisme/« Sublime Côte d’Ivoire » : La région de San Pedro intègre le sélect « Club des plus belles baies du monde » !
Le positionnement de la destination ivoirienne dans le Top 5 africain se concrétise allègrement, avec, dernière reconnaissance en date, l’élection des échancrures du Sud-ouest côtier dans le cercle fermé des « Plus belles baies du monde ».
De Taki à Mani-Béreby, en passant par Tabaoulé, etc., la région de San Pedro est connue et reconnue pour disposer d’un réseau de baies marines à fort attrait touristique et à un intérêt environnemental indéniable. C’est ce double intérêt qui vaut à la région d’intégrer depuis le 23 juin dernier, le club restreint des « Plus belles baies du monde ». Cette organisation dont le siège se trouve en France, partenaire de l’UNESCO, du Fonds des Nations Unies pour l’environnement, regroupe 28 pays de tous les continents dont 6 en Afrique et 15 en Asie.
L’Organisation internationale, « Club des plus belles baies du monde » (marque déposée) reconnue d’utilité publique par l’UNESCO, fondée en 1997, œuvrant à la reconnaissance et la protection de baies à travers le globe a dépêché dans la cité balnéaire son directeur général, Issa Barro, aux fins de remettre les insignes de l’intégration de la région de San Pedro au président du Conseil régional, Beugré Donatien. Et ce, en présence du Préfet de région, des élus et des directeurs régionaux. Notamment des Ministères du Tourisme, de l’Environnement et du Développement durable. Il importe de noter que c’est avec l’assistance technique de la Direction régionale du Tourisme de San Pedro, représentée par Mme Suzanne Koffi, sur instructions du Ministre Siandou Fofana, que ce graal a été obtenu.
Le tout, au terme d’un long processus d’évaluation de la candidature présentée par le Conseil régional avec la baie de Grand Bereby et celles des localités satellites, ainsi que les autres atouts de la région depuis 2021. Il importe de préciser, avec le Directeur général Issa Barro, que les baies adhérentes au « Club des plus belles baies du monde » doivent remplir certains critères tels que : « faire l’objet de mesures de protection ; disposer d’une faune et d’une flore intéressante ; disposer d’espaces naturels remarquables et attractifs ; être connue et appréciée sur le plan local et national ; être emblématique pour la population locale ; avoir un certain potentiel économique ».
La visite de deux jours qu’il a effectuée à la tête d’une délégation, pour s’enquérir lui-même des réalités du terrain et leur conformité au contenu du dossier de candidature, s’est donc avérée concluante. Pour piqûre de rappel, M Barro a été élu au poste de DG à l’issue du 16e Congrès du Club qui a eu lieu en décembre 2022 au Cambodge à Phnom Pen. Un honneur pour l’Afrique en général, et le Sénégal, en particulier. Issa Barro est, par ailleurs, le Président de la Fédération nationale des syndicats d’initiative et de promotion touristique du Sénégal.
Mani Bereby, « la perle rare »…
M. Barro a apprécié les atouts de la région et salué particulièrement la création de la première aire marine protégée pour la préservation des ressources, en l’occurrence, les tortues de mer de la baie de Mani Bereby, ce village déjà trusté en 2022 parmi « Les plus beaux villages du monde ». Situé en bordure de mer, à 17 Km de la sous-préfecture Grand-Bereby, Mani-Bereby enregistre dans son patrimoine, en effet, une belle baie de trois kilomètres jalonnée de piscines naturelles creusées dans les rochers de la berge et alimentées par les vagues de la mer, ainsi que par l’embouchure de la Dodo. La communauté villageoise y a créé 4.952 hectares de réserve naturelle volontaire, contribuant à l’absorption du carbone dans la lutte contre le changement climatique. Sur ses plages, l’on y rencontre des tortues marines et leurs nids de ponte. Cette espèce en voie de disparition est sous protection et interdite à la consommation depuis l’érection de la zone en première aire marine protégée de Côte d’Ivoire. A côté de cela, ce village a été l’une des portes d’entrée pour les explorateurs européens, notamment des colons français, qui ont foulé le sol ivoirien depuis les années 1700. L’on y trouve encore des vestiges de l’administration coloniale, de la prison, de la résidence et le cimetière des colons français. La première école du Bas-Sassandra est ouverte dans ce village en 1939. Le village compte entre autres curiosités, un gros fromager solidement enraciné sur un rocher à une hauteur de plus de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais aussi, un palmier centenaire entrelacé mitoyen d’une mangrove luxuriante. Qui, au lieu de s’élever vers les cieux, a plutôt choisi de ramper à même le sol comme un gros serpent en position de prédateur.
Le Ministre du Tourisme, Siandou Fofana, y effectuant une visite technique, en 2022, avait félicité la Directrice régionale, Mme Suzanne Koffi et les populations pour leur travail qui a permis à Mani-Bereby de remplir les conditions de candidature à ce concours. Aussi, se réjouit-il, tout en félicitant le Président Beugré Donatien, de la candidature gagnante du Conseil régional au label « Club des plus belles baies du monde » !
Le Président du Conseil régional et son équipe technique sont invités en Corée du Sud, du 24 au 29 octobre, pour recevoir officiellement le certificat d’entrée dans ce célèbre club restreint mondial.
Un label pour booster la destination
Le Président du patronat des agences de voyage de Côte d’Ivoire (APV), Alain M. Kouassi, membre du Club, s’est réjoui de cette cooptation qui témoigne de la pertinence de la stratégie nationale de développement touristique : « Sublime Côte d’Ivoire ». Il a indiqué qu’elle aura des effets induits notamment, le regain d’activités et le développement de l’économique touristique, la création d’emplois dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie et l’accroissement de la renommée de la région en matière de destination touristique. Selon lui, ce label de la plus belle baie du monde permettra aux agences de voyage de mieux vendre la destination San Pedro. Car la région bénéficiera des projets de développement durable, de protection des océans et de préservation de l’environnement pour les générations futures.
Mathias Kouamé avec Sercom