Corridor Abidjan-Ouaga : Les acquis de la mise en œuvre du PAMOSET, à l’heure du bilan
Le 14 septembre 2016, un accord conclu entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA) a permis de financer à hauteur de 17,3 milliards de FCFA, la mise en œuvre du Projet d’appui à la modernisation du secteur du Transport et de facilitation du commerce sur le corridor Abidjan-Ouagadougou (PAMOSET). Ledit accord a été ratifié par le décret n°2016-1022 du 30 novembre 2016 pour être mis en vigueur le 14 décembre 2016 avec pour principaux bénéficiaires, la population de la Côte d’Ivoire et de la sous-région (Populations urbaines vivants dans les villes d’influence du projet ; Populations rurales vivants dans les zones d’impact du projet), les secteurs privés (les opérateurs économiques exerçant sur le corridor, les secteurs commercialisables de l’économie ivoirienne dont les femmes commerçantes opérant sur le corridor, les secteurs des biens échangeables de l’économie ivoirienne, les services de transport disposés sur le corridor de transport Abidjan – Ouagadougou, les producteurs agricoles des fruits/légumes) ; les femmes commerçantes opérant sur le corridor (femmes impliquées dans les petites entreprises le long du corridor, les femmes particulièrement le cas dans les biens de consommation et le commerce agricole des fruits/légumes pour les marchés de consommation urbains).
Le projet s’est achevé le 31 décembre 2021 après l’extension de sa date de clôture initialement fixée au 30 juin 2021. Un atelier-bilan tenu du 18 au 21 juin 2023 à Maféré, dans la région d’Aboisso a permis de déterminer les acquis du projet, à travers ses (composantes, selon le dossier presse bilan Pamoset dont une copie nous a été transmise. Au niveau du développement institutionnel et renforcement des capacités des acteurs publics et des opérateurs de l’industrie du transport de marchandises (Composante 1) et au titre du renforcement de capacités, notre source cite, l’élaboration du Programme National de Formation (PNF); la formation des vingt (20) maitres formateurs; le renforcement de capacité des inspecteurs de permis de conduire ; le développement, hébergement et formation sur la plateforme d’évaluation; la formation des agents de la DGTTC à l’utilisation d’une plateforme d’évaluation.
Au titre des acteurs privés du transport les actions suivantes ont été menées, il y a eu, la formation de 776 moniteurs d’auto écoles ; des moniteurs à l’utilisation d’une plateforme d’évaluation ; de 3500 transporteurs et 1500 responsables d’entreprises du secteur des transports. Pour ce qui est de la mise en place d’un système pour le renouvellement du parc de camions lourds ou encore, Composante 2, la réalisation de l’étude de viabilité commerciale d’une casse de véhicule ; la réalisation des études techniques APS / APD et Conseil technique (Transaction pour le contrat de PPP de la casse automobile) ; la mise en place d’un site de cinq (05) hectares disposant d’un décret d’utilité publics ; la réalisation des Constats d’impact environnemental et social (ces) de l’opération de casse dans le cadre du PAMOSET ; la prise d’un arrêté fixant le montant de prime à la casse ; L’élaboration d’un pipeline des transporteurs éligibles au financement du PAMOSET ; L’élaboration de l’étude de faisabilité de la casse d’Abidjan (Juridique et financière) en mode partenariat Public privé (PPP) ; L’élaboration d’un manuel de procédure du renouvellement du parc de camions lourds vétustes du corridor ivoirien sur l’axe Abidjan-Ouaga, figurent au nombre des acquis.
Quant à la composante 3 qui porte sur le soutien à la modernisation des douanes et facilitation du commerce. Elle permettra en effet à la Côte d’Ivoire, a-t-on noter, de sécuriser plus de 320 milliards de FCFA depuis sa mise en œuvre jusqu’à l’horizon 2025, selon des hypothèses extrêmement basses. Autres acquis, on a la formation pour la maitrise d’installation, la configuration et l’architecture du fournisseur de message active MQ, JMS et XML ; la formation des équipes techniques de la Douane dans le cadre de l’interconnexion ; l’étude relative à l’impact de l’interconnexion sur la section ivoirienne du corridor Abidjan Ouagadougou ; l’acquisition d’une plateforme VPN pour l’interconnexion des systèmes informatiques, de serveurs et réseaux informatiques de production pour le site central de la douane de Côte d’Ivoire ; une campagne de communication et de sensibilisation des opérateurs opérant sur la section du corridor. Au-delà de la Côte d’Ivoire, l’interconnexion permet au Burkina Faso d’aider à la sécurisation de ses recettes douanières.
Les activités réalisées dans le cadre de la composante 4 (Appui à l’amélioration de la sécurité routière) ont permis, de Renforcer les capacités opérationnelles de l’OSER dans l’accomplissement de ses missions ; de sensibiliser l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) à une meilleure prise en compte des questions liées à la sécurité routière au niveau de la conception technique et de la réalisation des travaux routiers ; l’acquisition de 2 simulateurs de conduite pour la formation des moniteurs d’auto-écoles ; d’un camion podium pour les activités de sensibilisation ; de réglophares, analyseurs de gaz d’échappement et accessoires pour les contrôles des véhicules ; l’identification des points critiques sur le corridor Abidjan – Ferkessédougou et élaboration de recommandations pour leur traitement ; l’élaboration d’une stratégie de financement durable des activités de l’OSER sur 5 ans. On estime à plus de 500 000 personnes touchées au plan national par les publireportages, spots et communiqués, les émissions radio réalisées dans les six villes traversées diffusés à la TV Radio nationales pourraient avoir touchées.
L’ultime composante qui a en charge, la coordination et la gestion des projets a notamment permis, la sensibilisation par les pairs éducateurs de 13 865 populations cibles sur le VIH et l’utilisation correct du préservatif ; le renforcement des capacités de 70 pairs éducateurs (EP) pour la réalisation des activités de sensibilisation de proximité ; Les campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA organisées à l’endroit des camionneurs, les professionnelles du sexe et les jeunes le long du corridor Abidjan – Ouangolodougou – Laleraba. En dépit de ces acquis jugés « majeurs », des recommandations ont été faites, au terme de l’atelier. Il a été demandé à l’Etat de veiller à la mise en œuvre des deux (02) principales activités non réalisées à savoir : le renouvellement du parc des camions lourds et la construction et l’équipement de la casse.
Mathias Kouamé