Lancement de la signature électronique : Anne Ouloto : « La transformation digitale de notre Administration est un pari largement à notre portée »
L’Administration publique, poursuivant sa transformation digitale, admet désormais un document sur lequel est apposée une signature électronique, au même titre qu’une signature manuscrite. Cela est possible grâce à une solution numérique initiée par le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration. Cette innovation a été officiellement lancée ce lundi 19 juin 2023, au cabinet dudit ministère sis au Plateau.
Mise en place par la Direction générale de la Transformation des services publics (DGTSP), avec l’appui technique de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), cette innovation a été présentée dans le cadre du lancement des Journées de la Fonction publique (JFP) 2023, lundi 19 juin 2023. Prenant la parole, le ministre de la Fonction publique et de modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, a salué le concours de l’ARTCI et la DGTSP, Anne Ouloto s’est dit profondément convaincue qu’avec « le dynamisme et l’engagement qui caractérisent et déterminent ces deux structures, et malgré quelques forces résistantes, la transformation digitale de notre Administration est un pari largement à notre portée ».
Ainsi, après un test démonstratif dudit processus, Anne Désirée Ouloto, a exprimé sa satisfaction. « Je voudrais manifester ma joie à l’occasion du lancement effectif de la Signature électronique dans l’Administration Publique, après son implémentation réussie dans mon département ministériel », a-t-elle exprimé. Selon Anne Ouloto, la signature électronique est un projet révolutionnaire qui obéit à la vision du Premier ministre Patrick Achi qui, à travers le Comité national de la digitalisation (CNDigit), ambitionne de parvenir à une administration ‘’zéro papier’’ en 2030.
A l’en croire, les avantages de ce projet sont ‘’précieux’’, aussi bien pour l’administration que pour l’usager-client. Il s’agit, souligne-t-elle, de l’accroissement de la sécurité des actes, la célérité dans le traitement des actes, le stockage des documents, etc. C’est pourquoi le ministre de la Fonction publique a espéré que ce moyen de gestion s’étende ‘’très rapidement’’ à tous les autres départements. « La Côte d’Ivoire avance et avance bien. L’administration qui en constitue le fer de lance avancera par l’action conjuguée de ses différents animateurs. Ce projet de signature électronique nous tient à cœur, et son lancement, à l’occasion de la 3eme édition des JFP, procède d’une analyse opportune et pertinente pour mieux impacter les usagers-clients », s’est réjouie la ministre de la Fonction publique.
La signature électronique
Pour sa part, le Directeur général de la Transformation du service public (DGTSP), Docteur Yoboué Auguste, a défini la signature électronique comme étant un mécanisme qui permet d’authentifier l’auteur d’un document électronique, et d’en garantir la non-répudiation, par analogie avec la signature manuscrite d’un document papier. « Autant la signature manuscrite confère au document papier son caractère original, autant la signature électronique fait du document électronique un document original », a-t-il lancé. La signature électronique consiste, explique Dr. Yoboué, à mettre en place un dispositif qui permettra au ministre de la Fonction publique de signer électroniquement les actes issus de la plateforme, afin qu’ils soient dans l’espace fonctionnaire de l’agent public.
Ainsi, les actes administratifs retenus pour cette phase de lancement sont : « l’arrêté d’admission, le communiqué d’admission, la décision de mise en formation et la décision de fin de formation ». Le DGTSP a fait noter que ce processus est en cours de généralisation à tous les actes de gestion de la Fonction publique, mais aussi à tous les actes administratifs. Toutefois, indique-t-il, ce dispositif est en cours de déploiement dans quatre ministères, qui sont : les ministères de la Construction ; des Mines ; de l’Intérieur ; de l’Education nationale. A l’en croire, ceux-ci ont été retenus en raison de leur maturité informatique et digitale élevée, de sorte qu’ils disposent déjà de procédures dématérialisées.
Par ailleurs, Yoboué Auguste a salué la qualité de la contribution technique de l’ARTCI, le professionnalisme de ses agents et les mécanismes de sécurité de transaction de signatures électroniques qu’elle déploie. A noter que les fonctionnaires et agents de l’État peuvent accéder à ce disponible sur l’adresse web : www.signature.fonctionpublique.gouv.ci
Zéphirin Gohia