Transport urbain VTC : touré Adama dit sa part de vérité
Le président de la Coordination nationale des gares routières (CNGRCI), Touré Adama, a pris l’habitude, tous les trois mois, de tenir une rencontre avec la presse, pour donner son point de vue sur l’état de marche du secteur des transports. C’est pour sacrifier à ce qui est désormais convenu d’appeler une tradition que le responsable syndical a organisé, mardi 06 juin, au siège de la Coordination à Adjamé, une autre rencontre avec les médias. A l’ordre du jour, notamment, les questions liées aux VTC, au permis à points, aux accidents et à la sécurité routière, à la formation des chauffeurs, aux relations ministère-syndicats, aux états généraux des transports.
Touré Adama, parlant des VTC, a déploré que ces nouveaux modes de transport ne se soient pas encore conformés à toute la législation du transport en vigueur, en ayant tous les documents administratifs en la matière, alors qu’ils roulent à Abidjan comme des taxis-compteurs qui, eux, disposent des documents requis. S’agissant du permis à points, selon le transporteur, le projet qui a été mis en application depuis le 1er mars 2023, continue de « toujours susciter des polémiques ».
Le président de la CNGR-CI croit savoir que la polémique trouve ses origines dans l’absence de « concertation préalable » entre la tutelle et les acteurs en vue « d’analyser ensemble la faisabilité » du projet. Le conférencier a en outre, rappelé que le car, à l’origine de l’accident au corridor sud de Yamoussoukro, début janvier dernier, mis en service dans le cadre du renouvellement du parc auto, n’avait ni visite technique, ni carte de transport, en dehors d’un laissez-passer.
Se fiant à la Police spéciale de la sécurité routière (PSSR), qui avance que 60% des infractions sont liées aux excès de vitesse. Ce qui revient à dire, selon lui, que la question de la sécurité routière est loin d’être résolue. Il a également évoqué la question de concession d’immatriculation des 3 millions de véhicules que compte la Côte d’Ivoire à un seul opérateur. Idem pour le permis de conduire, les titres de transport et bien autres documents. Touré Adama a demandé une audience avec le ministre des Transports, en vue de lui expliquer de « vive voix ce qui ne va pas ».
Mathias Kouamé