Phase pilote enlèvement et recyclage des huiles usagées à Abobo : Des explications fournies aux artisans
Après la signature de convention entre Africa New Fuel (Anf) Sarl U et la mairie d’Abobo, dans le cadre de l’enlèvement et du recyclage des huiles usagées, le lancement de la phase pilote a été fait le 31 mai 2023. Une rencontre a réuni le promoteur et les artisans deux jours plus tard, pour mieux leur présenter le projet.
Présentation des bienfaits du projet aux artisans…
Expliquer aux artisans le contenu de l’opération, notamment la dangerosité des produits, les mesures imposées par le Gouvernement et les contours du projet, est l’objet de la rencontre regroupant Anf Sarl U, le Ministère de l’Environnement et du Développement durable et les artisans d’Abobo, le 02 juin 2023 à l’antenne de la Chambre des Métiers de cette commune. Ces échanges voulus par Mamadou Bamba, président régional de ladite chambre, ont permis à Jichi Abdallah, premier responsable d’Anf Sarl U, d’instruire les artisans, notamment les garagistes, mécaniciens, ferrailleurs et autres personnes des secteurs en contact avec les huiles usagées. Dans ses explications, le patron d’Anf Sarl U, a mentionné que l’objectif de la convention signée avec la mairie d’Abobo, est de pouvoir identifier les différents acteurs de la commune, pour réussir le projet.
« Ce qui va se passer à Abobo sera comme du prêt-à-porter qu’on va exporter dans les autres communes. Ce projet va valoriser la réputation de la commune en termes d’environnement. Aujourd’hui le monde entier est soucieux du devenir de notre environnement, parce que de plus en plus la planète commence à aller vers un vrai danger que nous n’arriverons plus à maîtriser à l’avenir. Donc, c’est la responsabilité de chacun de nous de pouvoir veiller sur l’environnement, la santé de nos populations », a-t-il dit.
Poursuivant, Abdallah a noté que ce sera un partenariat gagnant-gagnant, avec pour bénéficiaires, les populations, l’environnement, la flore et la faune. En effet, concernant pour une émulation des participants, il a mis une clause spéciale consacrée au gain. Il a fait savoir que dans les normes, le Gouvernement dans sa politique du pollueur-payeur a déclaré que tout individu ou entreprise qui rejette dans l’environnement des déchets polluants doit payer pour cette faute commise. Et que les huiles usagées ne doivent pas être vendues. Au lieu de faire payer les contrevenants à la loi, son entreprise a contourné cette mesure et va plus loin en faisant des faveurs. En effet dans le contrat, seuls l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le Trésor et la mairie doivent bénéficier d’une redevance de 20 FCFA chacun par litre recueilli. Néanmoins Anf Sarl a pris par devers elle de verser 20 FCFA le litre recueilli et remis à sa structure à chaque garage où est entreposé un récipient de dépôt d’huiles usagée, ainsi qu’aux groupements d’associations d’artisans. Pour certains artisans participant à la réunion, le prix est au-dessous de ce qu’ils espéraient. Ils ont donc demandé sa revalorisation pour la réussite de l’opération. Une demande refoulée par Kassoum Kouyaté, chargé d’Etudes à la Direction des Huiles usagées au représentant du Ministère de l’Environnement, qui a rappelé aux uns et aux autres, que le Gouvernement a précisé qu’au contraire ce sont les pollueurs qui doivent régler la note.
Le projet et sa phase pilote…
C’est suite à l’arrêté n° 00236/ MINEDDGE du 19 août 2021, pris par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable, que l’entreprise Anf Sarl U, société spécialisée dans le traitement et la valorisation des huiles usagées, a décidé d’endiguer de manière notable les effets néfastes de la pollution provenant de ces huiles. Le choix d’Abobo pour le projet pilote se justifie par sa grande concentration d’artisans acteurs pour ce type de déchets, notamment les mécaniciens, garagistes et ferrailleurs. Justifiant la présence de son entreprise dans la sphère des combattants pour une planète saine, et adepte de l’économie circulaire, Jichi Abdallah a fait savoir aux artisans.
« Faisant partie des acteurs de ce projet, la société Anf Sarl U a pris l’initiative de pouvoir mettre en place un projet qui nous permet de collecter ces huiles de manière assez rationnelle et pouvoir les traiter pour les mettre sur le marché. Ce qui permet à ce type de déchets de nourrir l’économie circulaire. Les gens ont l’habitude d’aller chercher des huiles à Dubaï en Arabie Saoudite, en Turquie. Or, ces huiles quand elles viennent en Côte d’Ivoire deviennent un risque pour notre environnement. Nous avons-nous-mêmes la possibilité grâce à la technologie de pouvoir recycler ces huiles autant de fois que cela est nécessaire ».
La phase pilote du projet peut être fait grâce au bon vouloir de la maire Kandia Camara, qui a reçu des explications desquelles sont ressortis les bienfaits pour sa commune et l’humanité.
Abdel-Habib D. avec Sercom