Dénonciation confidentielle des actes de corruption : La HABG lance la plateforme « SIGNALIS »
« Signalons la corruption en toute confiance et sécurité », en abrégé, « SIGNALIS » est la plateforme multicanale sécurisée de recueil des plaintes et de dénonciation des actes de corruption et des infractions assimilées initiée par la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG). Le lancement technique de cet outil a eu pour cadre, le siège de la HABG à la Riviera III, le jeudi 25 mai.
Selon la présentation faites, les caractéristiques techniques et fonctionnelles laissent entrevoir que Signalis est composée d’une plateforme joignable par le web et une autre, vocale, via le téléphone. S’agissant particulièrement de la plateforme web, on note selon la HABG, une disponibilité, 24h/24, 7j/7. Le site web bilingue (français et anglais est accessible via le site de la HABG permet de suivre, de bout en bout les échanges entre les dénonciateurs et la Haute autorité, les seuls à avoir la visibilité sur les informations, de façon cryptée et avec des algorithmes « de pointe ». Autres caractéristiques, le requérant qui porte sa plainte, peut intégrer des preuves (photos, vidéos, dossiers et fichiers) avec sa propre boîte de dialogue « protégée et non traçable ».
La plateforme vocale par téléphone également bilingue, constitue le second volet de Signalis via le 800 800 11. Ici également, pour des raisons de sécurité, la communication est aussi cryptée. Pour ce cas-ci, la boîte de dialogue est une boîte vocale, consultable sans internet. Ce produit-ci sert de prolongement au call center de la HABG donc accessible à toute heure, tous les jours. Au plan de la sécurité, Signalis, conforme au système international des alertes, donc, conforme à la protection des données à caractères personnelles, est portée par une solution digitale qui garantit la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité de l’information, a-t-on appris.
Le président N’Golo Coulibaly a tenu à rappeler que, dans sa mission de prévention et de lutte contre la corruption et infractions assimilées, l’institution qu’il dirige est chargée, aux termes de l’article 4 de l’ordonnance N° 2013-661 du 20 septembre 2013, de « recueillir, de centraliser et d’exploiter les dénonciations et plaintes dont elle est saisie et de, « mener des investigations sur les pratiques de corruption ». Autrement dit, la mise en œuvre de la nouvelle plateforme a, entièrement sa raison d’être. Et d’ailleurs, soutiendra-t-il, Signalis « vient renforcer et moderniser le dispositif de recueil, d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations de la HABG ». N’Golo Coulibaly n’a pas omis de rappeler l’ensemble des « projets structurants », dans le cadre de l’amélioration de la lutte contre le fléau.
Les acquis ne se comptent plus. Au nombre de ceux-ci, le fait que la Côte d’Ivoire, selon le dernier rapport de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, soit passée de 152ème place en 2013 à la 99ème place en 2022 avec un score de 37/100 contre 27/100 en 2013. Et également au niveau de l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique, notre pays est classé 20ème sur 52 Etats. Pour ce qui est du MCC américain, le pays s’est qualifié afin de bénéficier de ses ressources depuis 2017 jusqu’à ce jour. Lisant le mot de clôture du président N’Golo, le SG Henri Augustin Aka ne doute pas fait que la nouvelle plateforme permettra de renforcer « de façon significative et durable », la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire. Le projet bénéficie du financement de la Coopération et du GIZ dont des représentants étaient présents à la cérémonie.
Mathias Kouamé