Projet DéfiSens’AO : L’ONPHA-CI fait des personnes déficientes sensorielles sa priorité
L’Organisation Nationale des Parents pour Handicapés Auditifs de Côte d’Ivoire (ONPHA-CI) était en atelier de restitution et d’informations relativement au projet DéfiSens’AO pour l’accès des personnes déficientes sensorielles (personnes sourdes et aveugles) aux services de prévention, de détection et d’accompagnement en Afrique de l’Ouest francophone. C’était au siège de l’ONG, à Yopougon, le 17 mai.
Les objectifs spécifiques dudit projet sont d’accompagner et de former les professionnels de la rééducation, de la réadaptation, de l’enseignement spécialisé ; de promouvoir la santé, la sensibilisation, la prévention, le dépistage et les soins de premiers recours dans les zones géographiques correspondant à une prévalence forte des déficiences sensorielles…ce projet a pour ambition de favoriser l’accès aux diagnostics et aux données statistiques de santé de ces handicaps.
Porté en consortium par Mutualistes Sans Frontières Solidarité, VYV3 Pays de la Loire et ESSENTIEL et soutenu par l’AFD sur la période du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2024, le projet DéfiSens’AO implique 15 organisations couvrant 7 pays qui sont le Benin, le Burkina Faso, le Togo, le Niger, le Mali, la France et la Côte d’Ivoire dont les Ong ONPHA-CI et la Fédération des Aveugles et Mouvements Associés de Côte d’Ivoire sont les partenaires.
Ce sont 12 organisations de personnes handicapées et d’établissements spécialisés, 110 structures affiliées, 621 professionnels des déficiences visuelles et auditives, 363 aidants et bénévoles, 9529 déficients visuels et 3336 déficients auditifs, des Institutions, des agences nationales et cadres ministériels en santé, en éducation, en action sociale et handicap qui bénéficieront de ce projet. Pour Camaille Tano, PCAV de l’ONG ONPHA-CI, il est question de faire en sorte que les problèmes que nous avons dans nos différents pays, en Afrique, puissent se résoudre.
« C’est un honneur pour nous de prendre part à cette cérémonie. Le ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale ne peut que se réjouir d’une telle initiative qui capte parfaitement avec la politique de prise en charge des personnes vulnérables en générale et celle des personnes handicapées en particulier », a indiqué Grah Maurice, représentant du Ministère de Emploi et de la Protection Sociale.
« Le vrai souci se trouve au niveau pédiatrique. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de mères qui ne connaissent pas des signes avant-coureurs au niveau de la santé de leurs enfants. A notre niveau, nous sommes en pleine étude pour mener une communication sur ce genre de choses pour amener les parents à la prévention. Nous estimons que la prévention est mieux que le curatif », a pour sa part, faire savoir le chargé d’étude au cabinet du Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Sonian Baindet. Outre le ministère de la Santé et de l’Emploi, ceux de l’Education nationale et de l’alphabétisation, de la Femme, famille et de l’enfant et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont pris part à cet atelier.
Mathias Kouamé