Transports/ Mésentente syndicats-Propriétaires des minibus L’Abidjanais : Le CNOCP interpelle les deux parties
Le Conseil national des organisations de conducteurs professionnels (CNOCP) a tenu à réagir à propos de ce qu’il est convenu d’appeler « affaire syndicats-minibus Abidjanais » ; surtout que le feuilleton serait loin d’avoir pris fin. Des velléités de tension existeraient, encore, aussi bien à Abobo qu’à Yopougon, les deux premières communes où ces véhicules, sortis tout droit des ateliers de Sotra Industries, ont par la suite été mis en circulation depuis le 1er mai. Alors qu’un terrain d’entente aurait été trouvé. Mais, le CNOCP, dans une note signée de son Secrétaire exécutif national, Tapé Albert César, don nous avons reçu copie, rappelle que le nœud de la mésentente entre acteurs syndicaux et les récipiendaires (transporteurs) de ces engins neufs est le refus de « bon nombre » des propriétaires des minicars de verser les droits habituels aux syndicats, en raison des traites qu’ils ont à payer à l’Etat.
A l’endroit de ceux-ci, le Conseil, à travers la même note rappelle encore que, ces acteurs ne seront « ni les premiers ni les derniers à recevoir ces véhicules ». Le Secrétaire exécutif national demande à ses « camarades » de, « donner le temps de remercier le Président de la République et le ministre des Transports pour le renouvèlement du parc automobile » ; au lieu de, « détourner le regard de l’opinion publique » vers des choses qu’ils connaissent déjà. Des agissements qui, estime-t-on du côté du CNOCP, « enlèvent le caractère solennel à l’événement ». Aussi, il est conseillé aux propriétaires des minicars L’Abidjanais, de « se concentrer » sur leur objectif et d’être « reconnaissants » envers « ceux qui étaient avec eux, hier ». Parce que, « Même dans votre confort actuel vous aurez besoin des syndicats », avertit le CNOCP.
Les syndicats ont également eu droit à leur part de vérité contenue dans le document. Ainsi, poursuivant la lecture de ce communiqué, on peut à cet effet lire, « C’est nous qui avons lutté pour le renouvèlement du parc auto ; maintenant que c’est effectif, changeons de méthode de travail, en allégeant les souffrances des chauffeurs ». Pour le Conseil national des organisations de conducteurs professionnels, cette mutation en vue de, « bénéficier de la confiance de l’Etat », passe par la fin des « nombreux » endroits d’encaissements, les zones interdites, les agressions des chauffeurs pour un droit non payé. A toutes fins utiles, il est rappelé aux entités syndicales du secteur des transports que, ceux qui ont ces véhicules sont sous la pression du remboursement auprès des banques.
Et, dans un tel contexte, Tapé Albert César, propose « un rapprochement » afin de trouver « un forfait » des droits des syndicats pour les récipiendaires, qualifiant cet acte, de, « contribution à l’effort de la modernisation ». Il assure être persuadé que le parc auto ivoirien connaitra « un boom », à condition que toutes les parties se montrent, « responsables », peut-on lire, en guise de conclusion du texte qui contient également l’historique qui a débouché à la politique de modernisation du parc, au profit des transporteurs.
L’auteur de la note a expliqué que, c’était « pour faire comprendre », aux uns et aux autres que les actions du Gouvernement envers les acteurs du transport routier, « ne sont ni la générosité, ni les efforts d’un individu encore moins une action politique. Mais plutôt, le fruit d’une revendication syndicale ». Ce sont vingt-cinq minicars neufs qui ont été mis en circulation, depuis 1er mai dernier. Cette flotte acquise via le Fonds de développement du transport (FDTR) permet, en principe, aux bénéficiaires de payer les traites, de façon journalière, via, l’application « Gbaka Ivoire ».
Mathias Kouamé