7e édition des Conférences Risques Pays Bloomfield : Le ministre Adama Coulibaly salue le maintien de la Côte d’Ivoire à un niveau de risque faible
L’agence de notation financière Bloomfield a rendu public ce jeudi 4 mai son rapport annuel sur l’évaluation des risques d’investissement en Côte d’Ivoire intitulé “𝐂𝐨𝐧𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐑𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐏𝐚𝐲𝐬 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞’’. C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 7ème édition de sa Conférence-débat Risque Pays qui s’est tenue à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan.
Présentant ce rapport en présence notamment du Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, de sa collègue de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, de plusieurs ambassadeurs ainsi que de chefs d’entreprises et des acteurs du monde de la finance, le PDG de Bloomfield Investment Corporation, Stanislas Zézé, a indiqué que présent exercice consiste à mettre en lumière les forces, les atouts, les faiblesses et les opportunités de la Côte d’Ivoire en matière d’investissement. Les critères retenus à cet effet sont les critères macro-économiques, le climat des affaires, les finances publiques, la solidité du système financier et la stabilité socio-politique. Ainsi, évalués sur une échelle de 10, la Côte d’Ivoire obtient, comme l’année dernière, la note de 6,2 qui la maintient dans la catégorie des pays à risque faible, donc favorable à l’investissement. Le stock de la dette est de 52%, relève par ailleurs ledit rapport, tout en soulignant que la Côte d’Ivoire n’est pas surendettée. Par contre au niveau du service de la dette, relative-t-il, le pays est à 61% des recettes fiscales utilisés dans le remboursement de sa dette, contre 48% en 2021. Ce qui pourrait paraître inquiétant.
A l’ouverture de cette édition, et en guise de réponse du Gouvernement au rapport de Bloomfield, le ministre Adama Coulibaly s’est félicité du maintien de la Côte d’Ivoire à un niveau de Risque faible, tout en réagissant sur des points à améliorer.
« Je me réjouis finalement que le Risque Pays de la Côte d’Ivoire ait été maintenu à un niveau faible. Ce qui montre que malgré le contexte qui prévaut à l’international et de l’environnement sous régional également, les efforts continus du gouvernement nous ont permis de rester dans la catégorie des risques faibles. Nous sommes en ligne avec ce que vous avez fait comme constat. Au demeurant, je voudrais indiquer que vous êtes en ligne également avec des institutions de référence qui ont fait l’évaluation des Risques Pays de la Côte d’Ivoire, en l’occurrence l’OCDE. Avec l’OCDE, notre Risque a été également baissé. Ce qui montre que les investissements peuvent se faire ici sans difficulté. IL y a plusieurs indicateurs qui permettent de confirmer cela. Nous avons aujourd’hui en Côte d’Ivoire des investisseurs qui accourent. Nous avons aménagé des zones industrielles. Aujourd’hui ces zones sont pratiquement toutes occupées. Pour ceux qui voyagent en direction du nord, à la sortie de la ville d’Abidjan, la zone industrielle est totalement occupée. Ce qui nous amène à développer de nouvelles zones industrielles. Les investisseurs viennent de façon continue en la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est un pays attractif et elle le demeurera », rassure-t-il.
Le Ministre de l’Economie et des Finances a également confié que les chiffres concernant la régression des performances économiques de la Côte d’Ivoire en 2022 résultent en fait d’un phénomène mondial. Avec une croissance de 6,7%, la Côte d’Ivoire a eu un taux parmi les meilleurs au niveau mondial.
« Nous avons enregistré un déficit budgétaire un peu plus grand. Mais c’est valable pour tous les pays. Les pays occidentaux ont eu des taux de déficit à deux chiffres. Nous sommes largement en deçà sur le continent, notamment dans l’espace UEMOA. L’actuel déficit est un déficit conjoncturel lié à une situation exceptionnelle. Mais il y a un engagement à revenir à un taux de déficit correct, conforme aux normes. La norme connue au niveau du déficit de l’UEMOA est 3%. Nous allons revenir à ce niveau de déficit d’ici la fin du programme que nous venons de conclure avec le Fonds monétaire international » , a ajouté le Ministre.
Il a en outre tenu à faire quelques précisions sur le taux d’endettement de 52% de la Côte d’Ivoire. En réalité, a fait remarquer l’émissaire du Gouvernement, ce taux est un indicateur. « Ce que nous surveillons véritablement, c’est un ratio de liquidité qui mesure la capacité du pays à pouvoir faire face à la dette. Le ratio c’est le service de la dette rapporté aux recettes fiscales. Et quand ce rapport est en deçà d’un certain seuil, on dit qu’il n’y a pas de problème. Or nous sommes en deçà de ce seuil. (…) . Le seuil est de 18%. Nous sommes bien en deçà de ces 18%. Nous sommes capables de faire face à nos engagements. Je rappelle que nous sortons d’une mission avec le FMI qui a confirmé que le risque d’endettement de la Côte d’Ivoire est modéré. Nous surveillons cela et nous travaillons véritablement à faire en sorte que les choses se passent dans les meilleures conditions possibles », a-t-il précisé.
Le Ministre Adama Coulibaly s’est enfin prononcé sur la situation socio-politique et notamment les prochaines élections locales prévues en septembre 2023. A ce propos, il a tenu à rassurer, en indiquant que ces élections seront apaisées. Le Ministre Adama Coulibaly a ainsi invité les investisseurs à garder confiance en la Côte d’Ivoire qui continue d’avancer sous le leadership du Président de la République SEM Alassane Ouattara.
Avec Sercom