Mobilité douce à Abidjan : Un plan d’actions en élaboration
La mobilité douce, en matière de transports est notamment celle qui englobe des modes de mobilités dits « actifs », qui ne font appel qu’à la seule énergie humaine (marche, vélo, trottinette…). En 2030, Abidjan ambitionne d’être citée au nombre des cités urbaines faisant la promotion de ce concept. Un projet réalisé dans le cadre du Projet d’appui à la compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA). C’est dans ce sens que, au mois de décembre dernier, une délégation d’experts internationaux a séjourné sur les bords de la lagune Ebrié.
Ces spécialistes ont fait un bilan diagnostic de la situation actuelle liée à la mobilité douce du territoire du Grand Abidjan et de son évolution, au cours de la dernière décennie. Une opération qui s’étend sur 08 mois ; donc prévue pour s’achever en septembre prochain. A terme, la rédaction des prescriptions en matière d’aménagement de l’espace public doit être fait. En attendant, il y a eu un atelier en présence des mêmes experts venus d’Europe, le jeudi 27 avril, au II Plateaux.
L’objectif principal dudit atelier, selon les organisateurs, est de présenter à l’ensemble des acteurs, les grandes conclusions auxquelles a abouti le diagnostic afin d’en déterminer une stratégie de mobilité douce de façon à proposer des alternatives au tout-automobile et à améliorer et à sécuriser ces modes de transport. Les tâches de l’étude des experts a pris en compte, l’élaboration d’un plan vélos et de cheminements piétons, d’une stratégie de promotion de l’usage du vélo et de la marche sécurisée et des études techniques d’aménagement de cheminement disponible sur la voirie urbaine.
« Si, dans le cadre d’un réseau routier, certains usagers sont oubliés, il est clair que, nous allons aboutir à des disfonctionnements et à des externalités négatives comme on le voit, dans le cadre de la route, des accidents de la circulation, les engorgements, il y a d’autres externalités comme la pollution qui vont avoir un impact sur l’environnement, le climat », a confié le Conseiller du DG de l’Autorité pour la mobilité urbaine du Grand Abidjan (AMUGA), Kamagaté Tidjane, à l’ouverture des travaux.
Il a aussi rappelé que, «la mobilité n’est pas un phénomène nouveau mais a pris une ampleur nouvelle, à partir du développement des villes, de l’accroissement de la population et de la motorisation ; de telle sorte que, l’être humain pour qui, tous ces équipements modernes ont été mis en place, a fini par ne plus trouver sa place ». en définitive, le Conseiller reconnait que, « Aujourd’hui, la question de mobilité douce est une préoccupation majeure qui, à la fois, a un impact social, économique et psychologique. » En un mot, la réalisation de pareil projet à Abidjan s’avère plus que salutaire.
Pour y arriver, il y a plusieurs étapes dont, une étude qui, au dire de Paul Kangah, Coordonnateur adjoint du PACOGA, a démarré il y a environ 03 mois. Par la suite, « Il y a un rapport diagnostic qui a été fourni. On a tenu une réunion d’institution, il y a environ un mois de cela » et, « Pour aller plus loin, il est normal qu’on mène une concertation avec les différentes parties prenantes » du présent atelier, a-t-il conclu.
La veille de l’atelier, c’est-à-dire, le mercredi 26 avril, un atelier participatif a réuni des composantes de la population. Il y était question, entre autres de donner les avantages et inconvénients de l’usage du vélo et de la marche ainsi que des tentatives de solutions. Pour rappel, le PACOGA est initié par le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale, en vue d’appuyer le développement urbain durable de l’agglomération du Grand Abidjan, à travers une meilleure intégration du Port dans la ville, permettant d’adresser les inefficacités des opérations portuaires et des chaînes logistiques, une meilleure planification et gestion de l’espace urbain et une mobilité urbaine durable, l’amélioration de l’infrastructure des transports urbains, des services logistiques et l’appui à la compétitivité.
Mathias Kouamé