Développement agricole: L’UE échange avec Adjoumani
L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesco Di Mauro, a été reçue en audience le jeudi 20 avril 2023 par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani au Plateau. Au centre des échanges, partager des informations sur les nouvelles règles relatives à l’importation de produits agricoles dans l’espace de l’UE adoptées par l’Union européenne (UE).
Pour l’hôte du ministre d’État ivoirien, le partenariat de l’Union européenne avec la Côte d’Ivoire est très vaste, et évidemment le fer de lance est l’initiative cacao durable, donc le secteur cacao. Pour elle, l’UE intervient dans de différentes dimensions socio-économiques pour renforcer le revenu des producteurs, pour réduire l’impact sur l’environnement et s’attaquer au changements climatiques. Mais, il n’y a pas que ça. Francesco Di Mauro a indiqué que l’UE va aussi développer des projets et des programmes qui, de plus en plus, vont appuyer ce secteur.
»Ce n’est pas le seul secteur d’intervention puisque nous regardons d’autres chaines de valeurs intéressantes comme l’anacarde. Cette année nous avons lancé un nouveau programme qui va se focaliser sur cette chaine de valeur qui peut porter des emplois notamment les jeunes. J’encourage vraiment les jeunes à travailler dans l’agriculture. Dans le vivrier on a toute une série de programmes. En tant qu’Union européenne nous avons de nouvelles règles qui impliquent que les produits peuvent rentrer s’ils peuvent démontrer qu’ils n’ont pas fait l’objet de déforestation, c’est le nouveau règlement de l’Union européenne. Mais la Côte d’Ivoire a pris de forts engagements dans ce sens, qui ont été rappelés par le vice-président lors de la Cop 27 et notamment en terme de couvert forestier, en terme de réduction du gaz à effet de serre », a-t-elle souligné. Précisant que son organisme est vraiment confiants que ce règlement ne sera pas une entrave à l’exportation des produits comme le cacao et d’autres vers l’Union européenne.
Pour sa part, le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani Adjoumani a confié qu’il a échangé avec son hôte sur la traçabilité du cacao, puis fait le constat d’une avancée notable ; dans la mesure où le Conseil du café-cacao a fait un travail remarquable dans ce domaine depuis la production jusqu’à la commercialisation avec le recensement des producteurs, la mise en route des cartes des producteurs, utilisée pour le paiement des produits commercialisés. Ensuite, la question de la diversification agricole avec d’autres produits a été évoquée.
»L’Union européenne s’engage à soutenir la Côte d’Ivoire avec de nouveaux projets. On parle d’un financement de l’ordre de 56 millions d’euros et qui va concerner le cacao, la noix de cajou ainsi que les produits vivriers. C’est une importante rencontre qui nous a permis de parler du règlement de l’Union européenne et nous avons insisté surtout sur le fait que l’Union européenne, dans le cadre de ce règlement doit tenir compte des conditions de vie et de travail de nos producteurs. Parce que nous estimons que si notre cacao est bien payé à l’extérieur, il va de soi que nos terres ne vont pas être fortement entamées », s’est convaincu le ministre d’Etat pour qui, si le producteur de cacao ivoirien est bien rémunéré pour son travail, cela permettrait la réduction la pression sur de nouvelles terres. »Or, si cela est réglé, on ne parlera plus de déforestation en Côte d’Ivoire. Déjà des efforts sont faits et je crois que madame l’ambassadeur a pris l’engament aussi de défendre notre position dans le cadre de des discussions qui ont lieu en Europe », a confié, notamment, le ministre d’Etat.
G. De Gnamien