Lutte contre le Travail des Enfants / Mme Dominique Ouattara, Présidente du CNS: « Je voudrais lancer un appel à davantage de collaboration pour qu’ensemble, nous parvenions à atteindre nos objectifs »
La Première Dame, Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) a procédé au lancement officiel du programme conjoint des Nations Unies de lutte contre le Travail des Enfants dans la région de la Nawa dénommé : « ENACTE: Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa », le jeudi 13 avril 2023, à la salle des Fêtes du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
La cérémonie de lancement placée sous la présidence de Madame la Première Dame, a enregistré la présence notamment de Madame Maimouna Koné, épouse de Monsieur le Vice-Président de la République, Madame Florence Achi, épouse de Monsieur le Premier Ministre, Monsieur Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Président du Comité Interministériel de lutte contre le travail des enfants (CIM), Madame Nassénéba Touré, Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant et Vice-Présidente du CIM, ainsi que des Ministres Gouverneurs, des représentants des Agences du système des Nations Unies, des Ambassadeurs et plusieurs autres personnalités.
Initié par les Nations Unies à travers le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en partenariat avec le CNS et CIM, le programme ENACTE vise à promouvoir les droits de tous les enfants et adolescents dans la région de la Nawa à travers l’accès à l’éducation et aux services sociaux de base, en les protégeant contre la violence et l’exploitation et en offrant aux jeunes en âge de travailler, ainsi qu’à leurs parents, des opportunités de travail décent. Ce programme a pour objectif d’apporter une réponse intégrée et structurelle aux causes profondes et réelles du travail des enfants dans cette région productrice de cacao et zone de destination d’importants flux migratoires.
« Comme vous le savez, la question de la lutte contre le travail des enfants est au cœur de nos préoccupations depuis de nombreuses années. C’est dans l’objectif d’apporter une réponse efficace à cette problématique, qu’en 2011, dès son accession au pouvoir, mon cher époux, le Président Alassane OUATTARA, a créé le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants et le Comité Interministériel de lutte contre le travail des enfants. Ces deux comités ont pour mission de coordonner les actions nationales de lutte contre le travail des enfants dans notre pays ».
Afin d’atteindre cet objectif, le programme ENACTE est cofinancé à hauteur de neuf millions de dollars américains, soit environ cinq milliards et demi de francs CFA jusqu’en 2026 par l’Union Européenne et la Suisse.
Selon la Première Dama, « de nombreux défis restent encore à relever. A ce jour, de nombreuses initiatives privées ont vu le jour, en particulier dans la région de la Nawa. Mais ces initiatives et les actions qui s’y rattachent se font de manière fragmentaire et dispersée, ce qui dilue leur efficacité ».Adhérant au programme “Ensemble pour Agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa”, Mme Dominique Ouattara a relevé qu’il « apparaissait donc urgent de coordonner toutes ces actions, afin d’en tirer le meilleur bénéfice pour nos populations, particulièrement nos enfants menacés par le risque du travail des enfants ».
Pour elle, cette initiative vient donc appuyer les actions déjà mises en œuvre par l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires, en accentuant la coordination entre les acteurs engagés dans la lutte contre le travail des enfants, en vue d’obtenir de meilleurs résultats.
« A tous nos partenaires, je voudrais lancer un appel à davantage de collaboration pour qu’ensemble, nous parvenions à atteindre nos objectifs qui sont : d’accroitre le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 16 ans ; de continuer à faciliter l’accès des populations vulnérables aux services sociaux de base et à la protection sociale ; de poursuivre notre lutte contre la pauvreté des ménages et améliorer les conditions de vie des plus démunis ; de favoriser l’extension du système de suivi du travail des enfants (SOSTECI) à l’échelle nationale ; et enfin, de renforcer nos actions de lutte contre la traite transfrontalière des enfants et le trafic illicite des migrants », a insisté Mme la Première Dame ivoirienne. Car, a-t-elle relevé, « c’est en intervenant ensemble dans tous les secteurs d’activités à forte prévalence du travail des enfants, que nous parviendrons à éliminer durablement le travail des enfants en Côte d’ivoire ».
Abdel-Habib Dagnogo