Transformation de l’Anacarde/Le ministre d’Etat Adjoumani à l’Ouverture du SIETTA 2023 : « Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre le taux de 50% en 2030 »
La 4e édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA) 2023 a ouvert ses portes, le jeudi 06 avril 2023, au Palais de la Culture de Treichville, à Abidjan. C’était en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Adjoumani Kouassi Kobenan, qui représentait le Premier ministre Patrick Achi.
Organisé par le Conseil du Coton et de l’Anacarde en charge de la régulation, du Suivi et du développement des Filières Coton et Anacarde, ce 4e SIETTA, qui signe son grand retour, après son interruption du fait du Covid-19, se tient autour du thème central : “Contribution de l’industrie du cajou à la résilience des pays africains face aux défis économiques mondiaux ”.
Cet évènement majeur pour le marché mondial du Cajou visant à mettre en relation les professionnels équipementiers du monde entier, bien que dédié aux équipements et aux technologies de transformation de l’Anacarde, reste ouvert au grand public ainsi qu’à tous les acteurs de la filière et aux autres maillons de la chaîne de valeur du cajou. Qui ont ainsi l’opportunité de passer en revue toutes les problématiques de logistique et de commercialisation, ainsi que celle de la technologie de transformation et de la production. Sans oublier la problématique consommation des produits dérivés de l’anacarde (produits alimentaires, cosmétiques, bio, etc.) et celle du financement du secteur. L’objectif est de contribuer à l’émergence d’une industrie de l’anacarde en Côte d’Ivoire, par la promotion et la vulgarisation des innovations en matière d’équipements et de technologies de transformation. D’où la mise en œuvre de la réforme engagée en 2013 dans le secteur agricole, et singulièrement dans la filière anacarde par le président de la République, Alassane Ouattara. Réforme qui a permis à la Côte d’Ivoire de faire, à en croire le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, un bond qualitatif pour occuper le rang de premier producteur mondial de noix de cajou brutes, avec une production de plus d’un million de tonnes en 2022.
Avec un taux de transformation qui s’est nettement amélioré, il a dit avoir bon espoir que d’ici à 2023, la Côte d’Ivoire parviendra à transformer la moitié de sa production. « Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre, comme nous l’a fixé le président de la République, le taux de 50% de transformation de la production nationale d’anacarde en 2030. Le Président Alassane Ouattara a décidé, conformément à ses choix stratégiques pour le développement de notre nation, de faire du secteur agricole en général et de l’agro-industrie en particulier, l’un des fers de lance de la transformation structurelle de notre économie. En 2014, la Côte d’Ivoire n’était qu’à 6% de taux de transformation de sa production de 560 000 tonnes de noix de cajou brutes. L’année passée, en 2022, le pays a atteint près de 22% de taux de transformation, pour une production de noix brutes qui a franchi le million de tonnes. Ce qui fait un peu plus de 224 000 tonnes de noix brutes de cajou transformées, près de 8 fois plus en volume qu’en 2014 », a-t-il indiqué.
Selon lui, en transformant notre anacarde sur place, nous favorisons l’émergence d’une agro-industrie nationale et continentale. « C’est ce changement de paradigme que nous menons aujourd’hui avec la politique de transformation structurelle de notre agriculture telle que voulue par le Chef de l’État. C’est ce changement de paradigme qui nous permet de valoriser le SIETTA. Car, la transformation locale de l’anacarde recèle un potentiel inestimable », a-t-il souligné. Toutefois, Kobenan Kouassi Adjoumani a appelé à faire face à de nombreux défis, notamment liés ‘‘au réchauffement climatique, à l’inflation qui touche le coût des intrants, à la volatilité chronique des prix des matières premières agricoles, à l’insuffisance de financements adaptés à la transformation du cajou’’. Ce faisant, il a invité les tous les acteurs présents au SIETTA à mener des réflexions et des recommandations opérationnelles innovantes et concrètes, pour accélérer l’anacarde, sa culture, sa résilience, sa transformation et sa valorisation.
Bien avant, le commissaire général du SIETTA, Dr Adama Coulibaly, par ailleurs DG du Conseil du Coton et de l’Anacarde, a fait savoir que plus de 5 000 visiteurs nationaux et internationaux y sont attendus par jour, sans oublier la présence d’experts, d’investisseurs, de porteurs de projets et d’institutions financières venus du monde entier. Et durant ces trois jours (du 06 au 08 avril 2023), ce salon sera meublé par des rencontres et ateliers thématiques sur toutes les problématiques qui touchent à la production, la transformation et la commercialisation de la noix de cajou.
Abdel-Habib Dagnogo