Immigration clandestine et situation en Tunisie :Jessica N GUESSAN livre ses impressions sur le phénomène
L’Afrique doit faire face à des défis démographiques importants, avec une croissance rapide de sa population. En 2015, elle génère 16,6 % de la population mondiale et, selon les projections des Nations unies, sa population devrait doubler d’ici 2050. Les migrations vers d’autres pays sont souvent motivées par la recherche d’emploi et d’une meilleure qualité de vie, mais elles concernent également des problèmes aux gouvernements et à la communauté internationale. Les mouvements de populations irréguliers constituant une préoccupation majeure, mais une enquête récente auprès de jeunes Africains ne montre pas de preuves d’une augmentation spectaculaire des flux migratoires clandestins de l’Afrique de l’Ouest vers les pays du Maghreb et vers l’Europe. Bien qu’il y ait eu une augmentation des migrations régulières et irrégulières de migrants originaires d’Afrique de l’Ouest vers le Maghreb et l’Europe au cours des 15 dernières années, ces migrations ne sont pas aussi importantes que ce que l’on croit. La migration de l’Afrique occidentale vers l’Union européenne demeure relativement modeste par rapport aux flux migratoires de l’Afrique du Nord et de l’Europe de l’Est.
Cependant, cette immigration n’a jamais été aussi facile et légale. En effet, un tiers des personnes signalées ont déclaré avoir rencontré des difficultés pendant leur voyage. Nous assistons de plus en plus à des morts tragiques en Méditerranée, avec des bateaux inconfortables et non sécurisés transportant des individus qui s’écroulent dans la mer. De ce fait, il convient de se poser la question de savoir des véritables raisons de ce phénomène persistant au sein de notre société. Ces causes sont liées à des facteurs économiques tels que le manque de moyens financiers, politiques, le manque de démocratie participative et d’inclusion, le manque de volonté politique pour l’autonomie des gouvernements locaux, naturels tels que les catastrophes naturelles et les effets du changement climatique, institutionnels tels que le manque d’ institutions spécialisées chargées des problèmes migratoires avec des centres sociaux d’accueil pour la collecte des données, d’assistance et de protection, éducationnels, psychologiques, volontaires, diplomatiques et d’affaires ou de réunions. Cela concerne le commerce, le tourisme, la religion, les études, les visites, les réunions et les migrations diplomatiques.
Pour éclairer notre lanterne sur ce phénomène, nous avons mené une enquête approfondie auprès des migrants qui ont accepté de nous partager leurs expériences et leurs motivations.
Le premier témoin, M. Koné Yaya, est un Ivoirien âgé de 31 ans marié et vivant en France. Il a quitté son pays en raison du manque d’emploi et de financement de projets. Son voyage a coûté 2,7 millions de francs CFA et aujourd’hui, il estfier d’avoir réussi en France. Cependant, la voie qu’il a empruntée était difficile et il a failli perdre la vie.
Le deuxième témoin, M. Momo, est un Ivoirien âgé de 38 ans. Il s’exprime en ces thèmes : « Je m’appelle MOMO, j’ai 38 ans et je suis Ivoirien vivant en Italie. Bien que j’aie dépensé près de 2 millions de Franc CFA et traversé la Libye pour y arriver, je suis fier d’avoir pris ce risque car je n’avais aucune opportunité en Côte d’Ivoire. Toutefois, je ne recommanderais pas ce choix à mes jeunes frères car il est très dangereux. Des amis sont morts au passage. »
Dans un contexte où la migration irrégulière peut entraîner des pertes en vies humaines, elle peut également affecter l’image de certains pays qualifiés comme des portes de sortie pour les migrants. Malheureusement, les propositions du président tunisien ont été considérées comme racistes lorsqu’il a appelé à des “mesures urgentes” contre l’immigration subsaharienne.
Cet appel a suscité des actes de violences à l’encontre des ressortissants noirs de l’Afrique subsaharienne. Au vu de ces actes, il est possible de se pencher sur des idées de comportements racistes prémédités de la part du peuple tunisien. En effet, je puis témoigner de ce que lors de mon aventure en Tunisie, je me suis aperçue d’une forme de comportements racistes dans ce pays.
Jessica N Guessan
(Cheffe d’Entreprise)
N.B : Le titre et le surtitre sont de la rédaction