Filière coton : La lutte contre les jassides au cœur d’un atelier
Un atelier de relance de la production cotonnière, suite à l’invasion des jassides, s’est tenu du 16 au 18 mars, au centre d’innovation technologique de l’anacarde à Yamoussoukro
La campagne cotonnière 2022-2023 a été marquée par les attaques sévères des jassides dans le bassin cotonnier. Entraînant une baisse de plus de 50% de la production nationale de coton graine, malgré les efforts du gouvernement et de l’ensemble des acteurs de la filière. D’où l’intérêt des assises de la capitale politique. A travers une mobilisation tous azimuts.
L’objectif de l’atelier qui se tient dans la cité des crocodiles, est de réaliser le bilan de la campagne 2022_2023 et de mener des réflexions en vue de faire des propositions concrètes pour une relance durable de la production cotonnière en côte d’ivoire.
Durant la dernière décennie, la filière coton a consolidé sa remontée entamée depuis la fin de la crise de 2002 à 2011, avec une croissance continue de l’ensemble des paramètres. Ce dynamisme a été entretenu par les effets de la réforme de la filière en 2013, dont l’axe principal est l’attribution de zones exclusives d’activités aux sociétés cotonnières, sur la base d’un cahier de charge.
La production est ainsi passée de 310.114 tonnes pendant la campagne 2015-2016 à 539.623 tonnes en 2021-2022.
Toutefois, cette dynamique a été compromise par la crise des jassides (insectes ravageurs) durant la campagne cotonnière de 2022-2023.
Face à cette situation préoccupante qui s’étend à la sous-région, des actions urgentes ont été entreprises par le gouvernement et les acteurs.
Malgré ces efforts, la production nationale de coton graine a chuté de 50%. Il a été rapporté au cours de cet atelier que, les prévisions révisées en janvier 2023, font ressortir, un niveau de rendement et de production respectivement de 656kg/ha et de 269 300 tonnes, soit une perte de 242 822 tonnes.
Dans son allocution d’ouverture, le directeur général du coton-anacarde, Adama Coulibaly, a invité les participants à poser les diagnostics liés à la chute drastique du taux de production du coton graine » Les jassides sont une catastrophe, une calamité. Mais ces jassides ne doivent pas cacher les autres faiblesses de la filière qui commencent à germer, après une forte ascension de 2016-2022. C’est pourquoi, il me paraît important et pertinent que toutes les questions soient abordées. Pour qu’on ne fasse pas seulement le focus sur les jassides. Les questions de semences, les problématiques de la qualité sur lequel nous avons débattu pendant les réunions, nous devons également les aborder, toutes ces questions doivent être traité avec la plus grande responsabilité. » A-t-il exhorté. La représentante du MEMiNADER, a exprimé aux séminaristes, les encouragements du ministère de l’agriculture et la volonté dudit ministère a accompagné la filière coton, dans la lutte contre le fléau, que constitue les jassides.
Joseph kouakou