Droits des femmes: La directrice du Genre note d’importantes avancées
La Directrice du Genre et de l’Equité du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Florence Tanoh, a exposé sur les Droits des femmes en Côte d’Ivoire, en prélude des activités de la Journée internationale de la femme (JIF) 2023. C’était dans le cadre de la tribune ‘’Tout savoir sur…’’ du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) d’hier, mardi 7 mars.
La représentante du ministère de la Femme, de la famille et de l’Enfant a fait connaître les différents efforts du gouvernement en matière des droits des femmes. Cela, dans une communication axée sur la question du genre en partageant les avancées, les priorités et défis 2023 de sa tutelle. Ces avancées s’observent à plusieurs niveaux. Premièrement, la loi sur la scolarisation obligatoire de la jeune fille, le code civil qui a trait au mariage. « On a amélioré le statut de la femme dans le couple. (…) L’homme et la femme assurent tous les deux, le rôle de chef de famille. Aujourd’hui, on parle d’autorité parentale », s’est-elle réjouie. Elle a ajouté aux avancées mentionnées plus haut d’autres éléments. Notamment la criminalisation du viol par le code pénal, le harcèlement, la question de l’égalité entre l’homme et la femme et la protection de la femme et sa représentativité aux postes électifs et nominatifs. « On a 16 femmes maires sur 201, 32 femmes députées sur 250, 7 femmes ministres dans un gouvernement de 32 personnes. Il y a 184 femmes magistrats sur 508 et 7 femmes directrices au sein des sociétés d’État », a-t-elle fait noter.
En réponse à cette insuffisance, les priorités de 2023 du ministère s’articulent autour de développement du leadership des femmes. Il est important, a-t-elle déclaré avec insistance, que les femmes exercent un leadership impactant. A cet effet, la directrice du genre a annoncé un ambitieux programme de formation en vue d’améliorer le score de la femme dans l’arène politique. « Le ministère prépare une nouvelle race de femmes politiques. Elles sont jeunes, talentueuses parce que nous voulons que la relève soit assurée. Il faut prévenir pour ne pas que dans 30 ans encore, on se retrouve en train de former au leadership. Nous commençons avec les plus jeunes pour que demain nous ayons des femmes capables de gagner les hommes », a indiqué Florence Tanoh. La construction d’une solidarité féminine intergénérationnelle figure aussi, au titre des priorités du ministère.
Enfin au sujet des défis, le département de la femme entend, à en croire Florence Tanoh, institutionnaliser le concept du genre dans toutes les structures du pays tant dans l’administration publique que privée. Mais également réaliser la budgétisation sensible-genre. « Il faut que dans toutes nos structures, les budgets que l’État alloue soient sensible-genre. Il faut qu’ils prennent en compte les questions du genre afin de satisfaire les besoins des Hommes », a expliqué la directrice du genre. Qui a indiqué travailler à la réduction du taux de pauvreté des femmes actuellement de 35% à 20% ainsi que le taux d’analphabétisme surtout au niveau des femmes.
Zéphirin Gohia