Filières animale et halieutique : Sidi Touré vend le potentiel ivoirien aux investisseurs, au SIA de Paris
Le jeudi 02 mars 2023, la journée ivoirienne au Salon international de l’Agriculture de Paris a été l’occasion pour le ministre Sidi Touré, de vendre le potentiel ivoirien dans les secteurs animal et halieutique.
Selon le ministre, la Côte d’Ivoire dispose, du point de vue naturel, d’une « Zone Economique Exclusive (ZEE) de 200 nautiques sur 280, comprenant des exploitations offshores, des zones de pêche, une magnifique et riche façade maritime de 566 km, un plateau continental traversé par un réseau d’eaux de surface constitué par quatre grands fleuves, des lagunes, des lacs, des rivières et de nombreux bas-fonds favorables ». Elle dispose, pour les activités d’élevage, d’environ « 11 millions d’hectares de parcours propices à la production d’animaux domestiques ainsi que de leur alimentation à travers la valorisation de nos produits et sous-produits agricoles et agro-industriels », a-t-il ajouté. A l’en croire le pays dispose à ce jour, de ranches et stations d’élevage ayant une superficie de 180 000 hectares, plusieurs barrages et de nombreuses retenues d’eau pour le développement de l’élevage et de l’aquaculture. Pour l’atteinte de l’autosuffisance en produits animaux et halieutiques, il faudra la mise en place d’unités de production dans toutes les chaines de valeurs du secteur.
Au niveau aquacole, Sidi Touré a relevé que « les investissements concerne la mise en place d’unités, avec une production évaluée à environ 5.000 tonnes. L’objectif de production affiché est de 150 000 tonnes à l’horizon 2026, équivalant à un peu plus de 343, 44 millions d’euros ». L’atteinte de cet objectif est assujettie à la fourniture et la satisfaction des besoins en intrants. Le besoin en alevins se chiffre à 600 000 000 tonnes soit un chiffre d’affaires en investissement de 120 milliards de FCFA, soit 183,17 millions d’euros. Le besoin en aliments est quant à lui estimé à 2 250 000 tonnes, pour un chiffre d’affaires de 240,82 milliards de FCFA, soit 367,58 millions d’euros.
Au niveau de la pêche, la flotte de la pêche artisanale est estimée à environ 1991 embarcations motorisées à 68% dont plus de 50% ont au moins 10 ans. La majorité est en bois, cela représente un potentiel de renouvellement de la flotte de l’ordre de 4,13 millions d’euros. Les filets maillants sont utilisés à 64% comme engin de pêche. Cela représente un potentiel d’investissement de 17,20 millions d’euros ». Dans la filière animale, « l’objectif de production de viande affiché à l’horizon 2026 est de 42 219 tonnes de viande bovine ; 25 000 tonnes de viande ovine ; 25 000 tonnes de viande de porcs et, 68 000 tonnes de lait correspondant à un chiffre d’affaires cumulé de 409,39 millions d’euros ». Il est aussi prévu la mise en place d’unités de production de volailles, avec un objectif de production estimé à « 130 000 tonnes de viandes et 132 050 tonnes d’œufs, représentant un chiffre d’affaires cumulé de 838,72 millions d’euros », a indiqué le ministre. Cet objectif est assujetti à la satisfaction de plusieurs besoins. Notamment en poussins, estimé à « 94 022 393 poussins représentant un chiffre d’affaires global estimé à 72,85 millions d’euros ; en d’aliments, avec près de 511 100 tonnes soit environ 360,05 millions d’euros de chiffre d’affaires ; en médicaments et produits vétérinaires représentant un chiffre d’affaires cumulé de 57,41 millions d’euros », a-t-il expliqué.
Selon Sidi Touré ces deux « entités permettront de nous rapprocher de notre objectif de la souveraineté alimentaire avec une couverture de plus de 65 % des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026. Ce qui réduira substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise de plus de 686,87 millions d’euros. En outre, ces investissements permettront la création de plus de 700 000 emplois directs et 1 500 000 emplois indirects ».
Abdel-Habib Dagnogo