Sécurité routière : Amadou Koné et Vagondo Diomandé mettent en mission le corps préfectoral
Dans le cadre du lancement de la 2ème semaine de la sécurité routière (du 3 au 10 mars 2023), les ministres, des Transports, Amadou Koné et de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé étaient les invités du Centre d’information de communication gouvernementale (CICG) dans le cadre de sa rubrique « les rendez-vous du gouvernement pour à une large communication sur l’action de l’état ».
Le thème de la conférence de presse « la modernisation du transport routier en Côte d’Ivoire : enjeux, défis et perspectives » a permis d’éclairer l’opinion sur la stratégie nationale 2021-2025 de sécurité routière ; de revenir sur les réformes engagées pour la modernisation du secteur, la semaine nationale de la sécurité routière (SNSR) et enfin la mobilisation et le champ de compétences des forces de l’ordre dans le cadre de la semaine nationale de la sécurité routière (SNSR).
Au cours de la deuxième activité du jour, les ministres ont instruit le corps préfectoral sur ces mêmes mesures et réformes afin qu’il en soit le relais dans leur circonscription respective. C’était le jeudi 2 mars 2023 à l’Institut national de Formation judiciaire (INFJ) de Yamoussoukro.
Saisissant la tribune d’échanges entre les membres du gouvernement, journalistes et acteurs de la société civile dans le cadre des rendez-vous du gouvernement organisé par le CICG, les ministres Amadou Koné et Vagondo Diomandé ont salué la vision du président de la République et les orientations du Premier ministre ainsi que les nombreuses réformes initiées par le gouvernement en vue de la modernisation du secteur du transport routier.
La contribution des forces de l’ordre dans la mise en œuvre de la stratégie nationale 2021-2025 de sécurité routière. De par ses attributions en matière de sécurisation des personnes et des biens, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité se trouve au cœur de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière.
Cette politique publique se décline selon le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité Vagondo Diomandé, en action préventive et en mesure d’information, de communication et de sensibilisation, mais aussi et surtout par la répression des infractions au code de la route.
De façon particulière, poursuit le général Vagondo, sont chargés de la mise en œuvre de cette politique :
Au titre du Ministère des Transports, la Police Spéciale de la Sécurité Routière (PSSR) ; Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, l’Unité de Régulation de la Circulation (URC), la Brigade Spéciale de Circulation et de Régulation (BSCR) ainsi que le Commissariat de la Voie Publique.
Les retombées de la SNSR 2021-2025
« A ce jour, grâce aux efforts conjugués de toutes les structures concernées, le nombre d’accidents de la circulation est en recul » s’est félicité Vagondo.
Selon les statistiques de la Préfecture de Police d’Abidjan, il a été relevé, pour le District d’Abidjan : au niveau du nombre des accidents, une réduction de 26,35% au mois de septembre et 22,97% au mois d’octobre.
Au niveau des personnes tuées, l’on a enregistré une baisse de 44,44% en septembre 2021 et 48,14% en octobre 2021 ; au niveau des personnes blessées, il a été enregistré une baisse de 25,1% en septembre 2021 et de 26,8% en octobre 2021.
« Dans cette même dynamique, le bilan des dégâts matériels et corporels a enregistré une baisse significative. Enfin, on note avec satisfaction, une amélioration notable de la fluidité routière aux heures de grand-trafic sur les principaux axes routiers » a-t-il ajouté.
Les perspectives
Le Gouvernement entend donc poursuivre avec détermination, la mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour la Sécurité Routière (SNSR) à travers notamment : l’accélération du déploiement de la vidéo verbalisation ; le renforcement du dispositif juridique par la prise d’un décret pour la constitution d’un registre national unique des infractions routières, intégrant les données des assurances, de la SICTA, du guichet unique, de la Police et de la Gendarmerie… ; le démarrage du nouveau système d’immatriculation et de pose de plaque sécurisée ; l’ouverture de centre de formation des conducteurs à l’intérieur du pays ; la mise en œuvre d’un plan de circulation des deux (2) et trois (3) roues particulièrement dans le District Autonome d’Abidjan ; le renforcement de la répression des infractions au code de la route.
Amadou Koné satisfait de la première journée du permis à points
« Je note avec satisfaction le changement de comportement et la prise de conscience des automobilistes avant même l’entrée en vigueur du permis à points hier mercredi 1er mars 2023. La semaine de la sécurité routière amènera encore plus de gens à avoir des réflexes tel le port de la ceinture au volant et le respect du code de la route même si malheureusement certains chauffeurs ont vu perdre des points en cette première journée » a noté Amadou Koné.
La stratégie nationale 2021-2025 de sécurité routière
Face à l’accroissement du nombre d’accident de la route depuis une décennie, le Gouvernement a adopté le 07 juillet 2021, une Stratégie Nationale de la Sécurité Routière sur la période 2021-2025.
Cette stratégie a pour objectif principal de réduire de 50% le nombre de victimes à l’horizon 2025.
Elle repose sur 3 piliers à savoir :
1. L’efficience de la riposte
2. L’anticipation par la mise en œuvre des nouvelles technologies au service de la sécurité routière
3. L’engagement citoyen de tous pour la sécurité routière.
« C’est un plan quinquennal qui se veut précis en s’appuyant sur les causes humaines et matérielles des accidents d’une part, sur les axes routiers les plus meurtriers et les localités où nous enregistrons les accidents les plus graves d’autre part. Il prévoit la sensibilisation des usagers de la route, la prise en charge des victimes des accidents de la route, la prise de nouvelles mesures contre l’indiscipline et l’incivisme sur les routes, le déploiement de l’Office de la Sécurité Routière (OSER) et l’installation des Comités locaux de sécurité routière (CLSR) sur l’ensemble du territoire national. La grande innovation fut l’utilisation de la vidéo-verbalisation et la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport » a introduit le ministre Amadou Koné.
Les chiffres encourageants
Selon le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, la mise en œuvre de cette stratégie a permis d’enregistrer des résultats encourageants. « Nous sommes passés de 1.614 tués en 2021 à 1051 tués en 2022. Soit plus de 400 vies sauvées » s’est-il réjoui.
Les objectifs de la stratégie
Il s’agit pour Amadou Koné de proposer une réponse globale à l’insécurité routière ; de mettre en œuvre un cadre de gouvernance de la sécurité routière conformément aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ; de réduire de 25% d’ici 2025, et de 50% à l’horizon 2030, le nombre des tués sur les routes ivoiriennes.
Axes stratégiques
La stratégie repose sur plusieurs axes, à savoir : l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière ; la protection des usagers vulnérables ; l’assurance d’une mobilité sûre dans les zones urbaines ; la réduction de l’accidentalité des axes interurbains ; l’amélioration des comportements des conducteurs ; l’amélioration de la sécurité des transports en commun et de marchandises ; l’amélioration de la prise en charge des victimes d’accidents.
Permis à points
Si l’instauration du permis à points alimente tous les débats aujourd’hui, le ministre Amadou Koné note avec fierté que la Côte d’Ivoire soit le seul pays en Afrique de l’Ouest et avec le Maroc en Afrique à avoir pris cette mesure qui n’a pour objectif que d’inciter les automobilistes à adopter de bons comportements sur les routes; Inciter les conducteurs au respect de la réglementation routière; Réduire l’incivisme sur les routes et contribuer à l’amélioration de la sécurité routière; et enfin responsabiliser le conducteur à travers son comportement quotidien sur la route
Semaine de sécurité routière
L’objectif de la semaine nationale de la sécurité routière comme l’a rappelé le conseil des ministres en sa session du 18 janvier 2023 et dont la première édition s’est déroulée du 3 au 10 février dernier est de sensibiliser les usagers à plus de civisme, à travers le changement de comportement sur les routes, au respect du code de la route, à disposer de tous les documents de transport et à entretenir leurs véhicules.
Cette première semaine a nécessité la mobilisation des personnels des forces de l’ordre, du Ministère des Transports, des organisations professionnelles du secteur du transport routier, des ONG exerçant dans le domaine de la sécurité routière ainsi que des organisations de la société civile.
Pendant cette période, des postes de sensibilisation et de répression ont été tenus dans les principales villes du pays et sur les axes accidentogènes identifiés dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité routière notamment les axes (i) Abidjan – Aboisso-Noé, (ii) Abidjan – Abengourou, (iii) Abidjan – Yamoussoukro – Ouangolo, (iv) Yamoussoukro – Bouaflé – Daloa. Les actions sur le terrain ont consisté à 80% de sensibilisation et 20% de répression.
1. En ce qui concerne les effectifs déployés
En moyenne, douze mille quatre cents trente et un (12431) agents des forces de l’ordre, policiers et gendarmes ont été mobilisés chaque jour aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays et sur les quatre axes accidentogènes.
Aux côtés des forces de l’ordre, on compte environ cinq mille (5000) civils essentiellement composés des personnels de la DGTTC, de l’OSER, des Directions régionales et des Directions départementales du Ministère des Transports, des organisations professionnelles du secteur du transport routier notamment, le Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire ainsi que des ONG de sécurité routière et des membres des réseaux d’influenceurs et blogueurs.
2. En ce qui concerne les engins engagés
Régulièrement, trois cents (300) véhicules des forces de l’ordre composés de véhicules de transport de troupe et de véhicules légers ont servi à assurer la mobilité des policiers et gendarmes engagés dans l’opération.
Quarante (40) véhicules de type pickup 4×4, pour la plupart en location, ont servi au transport des personnels civils des Directions régionales et départementales.
Environ cinq cents quatre-vingt (580) motos ont été déployés chaque jour pour assurer les mouvements de contrôle continu sur les routes. Ce dispositif a pour but de dissuader les automobilistes qui pourraient adopter des comportements répréhensibles dès qu’ils ont franchi les postes de contrôle fixes.
3. En ce qui concerne les postes de sensibilisation et de répression
Au total, ce sont près de huit cent (800) postes qui sont tenus chaque jour pour la sensibilisation et la répression, dans les cas d’infractions graves relevées, comme le défaut d’assurance.
4. En ce qui concerne la surveillance des axes interurbains accidentogènes
La surveillance des axes interurbains accidentogènes identifiés, à savoir (i) Abidjan-Aboisso-Noé, (ii) Abidjan-Adzopé-Abengourou, (iii) Abidjan-Yamoussoukro-Bouaké-Ouangolo et (iv) Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa a été assurée par le Groupement de Sécurité Routière (GSR) de la Gendarmerie Nationale.
Sur l’ensemble de ces axes, 27.274 conducteurs ont été sensibilisés, 3031 véhicules verbalisés pour diverses infractions graves, 138 véhicules mis en fourrière, 75 cas de téléphone au volant et 13 cas de conduite en état d’ivresse pour 146 alcootests réalisés.
5. En ce qui concerne les équipes de nuit
Des équipes de nuit, composées essentiellement des agents des forces de l’ordre (Police nationale, PSSR et Gendarmerie nationale) ont maintenu des dispositifs allégés sur les principaux postes tenus dans la journée.
Sur les axes interurbains, le GSR a été appuyé par des éléments de la PSSR.
Cette veille a permis de traquer les véhicules qui circulent sans dispositifs adéquats d’éclairage ou sans les documents requis.
Ainsi, sur toute la semaine et à ces périodes nocturnes ce sont environ 831 véhicules qui ont été verbalisés et 4000 usagers sensibilisés.
6. En ce qui concerne les usagers sensibilisés
Soixante-quinze mille (75.000) usagers ont été sensibilisés de jour et environ quatre mille (4.000) usagers l’ont été par les équipes de nuit. Au total au cours de cette semaine plus de quatre-vingt mille (80.000) usagers ont été sensibilisés.
Actions médiatiques
Elle a été assurée par la Direction de la communication et des relations publiques du Ministère des Transports. Ainsi 32 articles ont été publiés dans les différents médias partenaires ainsi que des interventions sur certaines chaînes de télévision ou de radio.
Infractions récurrentes observées
De nombreuses infractions ont été constatées sur l’ensemble du territoire. Les plus récurrentes portent sur le véhicule, notamment :
– Les plaques d’immatriculation inexistantes, illisibles, fantaisistes ou altérées ;
– Les procédures de mutations non achevées ;
– Les pneumatiques défectueux ;
– Le défaut de visite technique en cours de validité ;
– Le défaut d’assurance ;
– L’utilisation du gaz butane comme source d’énergie des véhicules automobiles dans certaines localités.
Adhésion des populations
Il ressort des différents rapports des Directions régionales et des Directions départementales du Ministère des Transports ainsi que des rapports journaliers des Forces de l’ordre, que les populations ont marqué un vif intérêt pour la sensibilisation à la sécurité routière au cours de cette première semaine.
Certains automobilistes ont toutefois évoqué les difficultés qu’Ils rencontrent à disposer de leurs plaques d’immatriculation. Ce qui explique en partie le défaut de plaque sur les véhicules ou des plaques illisibles.
2ème édition de la semaine de la sécurité routière
A l’instar de la 1ere semaine, cette 2e édition verra le déploiement du même dispositif avec un accent particulier sur la sensibilisation des usagers vulnérables.
Par ailleurs, des séances de recyclages au code de la route seront initiées gratuitement, en collaboration avec les auto-écoles, dans les points d’embarquements et de débarquements, à l’intention des conducteurs dans les zones où se tient la semaine nationale de la sécurité routière.
« En plus d’être un problème de santé publique, l’insécurité routière constitue un véritable frein au développement socio-économique du pays. En effet, les pertes en vies humaines et les conséquences des accidents de la circulation routière, absorbent environ 3% du PIB de la Côte-d’Ivoire. Pour inverser cette tendance la sécurité routière doit donc figurer en première ligne dans les stratégies globales de développement de la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, le Plan stratégique élaboré pour 2021-2025 a retenu comme socles, l’engagement citoyen de tous pour la Sécurité Routière l’efficience de la riposte et l’anticipation par la mise en œuvre des nouvelles technologies au service de la sécurité routière » a conclu Amadou Koné
Une trentaine de journalistes, plusieurs étudiants du Cafop, de l’ISCAE (institut supérieur de commerce, d’administration et d’entreprise) et du CPC (centre polytechnique du centre) ainsi que des internautes et acteurs du secteur des transports ont pris part à ces échanges.
Face aux préfets de régions
Pour cette deuxième édition de la semaine de la sécurité routière, le Ministre Amadou Koné a bien voulu associer le corps préfectoral, représentant de l’état dans le cadre de la décentralisation de l’administration en Côte d’Ivoire.
Ainsi, présents à Yamoussoukro à l’invitation du ministère des transports et en présence du ministre de l’intérieur et de la Sécurité ainsi que du ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, les préfets venus des 31 régions du pays ont été instruits sur les nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la Stratégie Nationale 2021-2025 de la sécurité routière avec un point d’honneur sur l’entrée en vigueur du permis à points et sur la solution globale mise à la disposition des usagers de la route à travers le centre de gestion Intégrée de la mobilité ( CGIM) logé à Quipux Afrique.
Cette plate-forme digitale du ministère des transports est accessible via le lien www.eservice.cgi.ci
On y trouve toutes les solutions liées à la sécurité routière. En plus de cet outil informatique téléchargeable sur plusieurs plateformes digitales, Quipux Afrique met à la disposition des usagers de la route et des automobilistes un numéro vert gratuit. Le 1302 pour répondre à toutes les questions allant du permis à points aux plaques d’immatriculations en passant par la procédure de l’obtention, renouvellement ( duplicata) de la carte grise, du permis de conduire, de la carte de transporteur et la gestion des contraventions ainsi que les rendez-vous en ligne sans se déplacer.
Un message reçu 5/5 par les préfets qui ont promis accompagner ces mesures qui visent à sauver des vies.
Sercom Ministère des Transports