Auto-emploi: Le Syndicat des exploitants de cybercafé appelle la jeunesse à s’approprier le digital
Le Syndicat national des exploitants de cyber de Côte d’Ivoire (SYNECCI) a initié, avec le concours financier de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), le jeudi 19 janvier dernier, une conférence-formation au sein de l’Institut Voltaire sis à Marcory.
Avec pour thème : « Tics, enjeux et perspectives pour le développement de la Côte d’Ivoire au 21ème siècle » à l’intention des apprenants dudit établissement universitaire, cette formation a mobilisé à la salle de conférence de l’Institut une centaine d’étudiants. C’était en présence du représentant la tutelle, le directeur de la Transformation digitale et de l’innovation, Paul Kouadio Kouamé.
Ainsi, ouvrant ce rendez-vous, le directeur de la transformation digitale a appelé les élèves et étudiants et de façon générale la jeunesse ivoirienne, à s’approprier le digital vu les multiples opportunités qu’il offre. Car pour lui, le digital est au cœur de tous les grands enjeux d’aujourd’hui et il en restera de même les années à venir. Et de relever à cet effet, les »victoires » du secteur en partie, à l’en croire, grâce aux cybercafés. « Le secteur du numérique contribue à hauteur de 3% au PIB et a permis de créer 3000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects en 2021. Lesquels de ces emplois sont aussi les fruits des cybercafés traduisant bien leur important rôle pour la croissance économique de la Côte d’Ivoire », a laissé entendre M. Kouadio Kouamé.
Toutefois, le représentant de la tutelle a recommandé aux exploitants des cybercafés de s’identifier, s’organiser et de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de respecter le cadre réglementaire et juridique en vue de pérenniser cette noble activité. Non sans saluer leur » forte implication » à travers la présente activité, à contribuer à la réduction de la fracture numérique et l’inclusion sociale numérique. « Les cybers d’Afrique ont toujours joué un rôle prépondérant dans le secteur du numérique. Avec la digitalisation des services publics, les cybercafés ont contribué à la vulgarisation de cet outil », a déclaré Paul Kouadio Kouamé.
À l’occasion, M. Kouadio Kouamé a mis en lumière les actions en vue du développement du secteur du numérique. Il s’agit notamment de la création du Comité national de digitalisation (CNDigit) qui répond à la volonté du président de la République et du gouvernement de développer l’économie numérique. Poursuivant, le directeur de la transformation digitale a décliné la mission de ce Comité.
Il s’agit, selon lui, d’assurer la coordination, la mise en cohérence et le suivi des actions de digitalisation de l’État à travers la réalisation des quatre chantiers prioritaires. Ceux-ci concernent, a-t-il informé, la création d’un programme national d’inclusion sociale numérique, développement d’infrastructures numériques, restructurations de la gouvernance, sécurisation de l’espace numérique. « La Côte d’Ivoire a amorcé sa transformation digitale pour son développement socio-économique à travers ses projets structurants en vue d’atteindre »le zéro papier » d’ici 2030 avec l’administration publique », s’est-il réjoui.
Avant, le Secrétaire général du SYNECCI, Inza Bamba, a situé, pour sa part, l’intérêt de ce rendez-vous. « Notre objectif est de nous rapprocher de la jeunesse ivoirienne par le truchement des écoles. Car celles-ci constituent une place idéale pour la sensibilisation sur l’importance de l’outil numérique, sur les opportunités entrepreneuriales que regorge ce secteur. Cela, afin de permettre à chacun de pouvoir se prendre en charge en s’essayant à la création d’emploi », a fait savoir le Sg du SYNECCI.
À noter que la formation a été dispensé par Éric Effry Kuyum, conférencier et formateur, membre de la fédération des inventeurs et innovateurs de Côte d’Ivoire (FEDINCI).
Zéphirin Gohia