Tourisme/Foire internationale de Madrid 2023 : Siandou Fofana et ses pairs de l’Uemoa déploient une promotion ouest-africaine
L’Organisation sous-régionale ouest-africaine a décidé de mutualiser ses ressources et vendre l’offre touristique des 8 pays-membres, à la faveur de l’un des plus grands rendez-vous mondiaux. La Côte d’Ivoire, sous la férule du Ministre du Tourisme, Siandou Fofana, y affiche, plus jamais son statut de pays à vocation touristique.
La 43èmeédition de la Foire international du tourisme (Feria Internacional de Turismo/Fitur) qui se tient à Madrid (Royaume d’Espagne) du 18 au 23 janvier, est placée sous le signe d’une relance solidaire du secteur.
Dans cet élan et consciente de l’essor grandissant de l’économie touristique dans le développement de ses Etats-membres, l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa), a opéré le choix de s’offrir, telle une destination commune aux expériences multiples, aux pays émetteurs, prescripteurs, marques hôtelières et professionnels du voyage du monde entier. Cette optimisation promotionnelle sur le site de IFEMA MADRID – Recinto Ferial, Av. Partenón 5, 28042 Madrid, consiste en l’acquisition d’un espace de 500m 2 dont 52 m 2 dédiés individuellement à chacun des Etats exposant, à l’instar de la Côte d’Ivoire, avec en prime, 136m 2 pour des salons VIP et salle de réunions multimédia.
Les visiteurs pourront se délecter de toutes les offres de la destination ivoirienne qui, au-delà ses avantages sécuritaires, infrastructurels et fiscaux, renforce son attractivité avec la tenue en 2024, de la Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2023).
Le Ministre du Tourisme, Siandou Fofana, y conduisant une importante délégation ivoirienne, en prélude à la Foire, avait d’ores et déjà, ce mardi 17 janvier, à Palace Santona, en sa double qualité additionnelle de Président de la Commission régionale pour l’Afrique de l’OMT et de 1er Vice-président du Conseil exécutif de l’institution spécialisée des Nations-Unies, pris la parole lors du Forum sur l’investissement touristique dans la Zone Uemoa qui s’y tenait, aux côtés du Président de la Commission de l’Union, Abdoulaye Diop, et de plusieurs de ses pairs de l’espace sous régional. Le ministre Siandou Fofana, dans son offensive de charme, a indiqué à l’auditoire que, reconnue pour être un hub de tourisme d’affaires au plan continental, le cap mis, désormais par la stratégie “Sublime Côte d’Ivoire” sur une offre écologique, constitue un atout supplémentaire qui justifie la nouvelle promesse : « Ecotourisme, tourisme d’affaires, Côte d’Ivoire, pays de rêve ». Il a, notamment indiqué dans sa présentation de haut-vol, en quoi “disposer de plus de 500 kilomètres d’une façade maritime dont des pans en attente de mise en valeur, avec une option d’exploration subaquatique, de 17 aires naturelles protégées dont 8 parcs nationaux, 7 réserves naturelles, 1 intégrale, 1 scientifique, pour une superficie de 1.182295 ha, soit environ 7% du territoire national inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, est un avantage comparatif indéniable pour le tourisme vert”.
Pour le Ministre, s’il est admis de façon unanime que l’écotourisme peut se définir comme l’ensemble de toutes les formes de tourisme basées sur la nature dans lesquelles la principale motivation des touristes est l’observation et la jouissance de la nature et de la biodiversité qu’elle abrite, ainsi que des cultures traditionnelles qui prévalent dans les sites naturels,” notre « Sublime Côte d’Ivoire », offre une opportunité unique d’y vivre des expériences uniques”.
Mieux, pour lui, reconnue avec des indicateurs objectifs qu’il a dévoilés, pour être un hub de tourisme d’affaires au plan continental, cet atout supplémentaire justifie la vocation du pays à s’établir comme un pays à vocation touristique.
La veille, lundi 16 janvier, une table-ronde avec les Tour-Operators et voyagistes Espagnols, ainsi que ceux venus des 4 coins du monde, s’est déroulée à l’hôtel Melià. Il est revenu, au conseiller technique du Ministre du Tourisme, chargé des Stratégies de développement, Guy Kodjo, d’y porter la voix de la destination ivoirienne face aux prospects de la péninsule ibérique. Il avait à ses côtés, entre autres officiels ivoiriens, la Directrice générale des Loisirs, Mme Isabelle Anoh, un pool d’opérateurs économiques et les responsables des faîtières de l’écosystème touristique.
Cette édition de Fitur, à maints égards, s’annonce très positive à la lumière des signaux, appuyée en cela par la reprise croissante de l’activité touristique et la résilience développée lors des précédents salons grâce au soutien significatif des institutions, sous l’égide de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), et de l’ensemble de l’industrie. Et positionne ce rendez-vous comme l’une des premières fenêtres de visibilité et d’exposition sur le monde. Notamment pour les destinations africaines.
La Foire de Madrid, faut-il le noter, s’inscrit dans un contexte de reprise croissante de l’activité touristique mondiale, plaçant l’industrie sur la voie de la reprise post-Covid et permet aux organisateurs d’être très optimistes. Comptant parmi les principaux Salons et Foires internationaux du tourisme, Fitur a donc travaillé à la configuration d’un événement mondial de haut niveau, réaffirmant son rôle de plus grande plateforme d’affaires pour le secteur. Le salon présentera aux professionnels les meilleurs outils et offres qui leur permettront de connaître les dernières tendances, avec un accent particulier mis sur la durabilité et l’innovation.
Dans cet élan donc, la Côte d’Ivoire, pays qui s’installe comme un pays à vocation touristique à la lumière de sa stratégie nationale de développement touristique, “Sublime Côte d’Ivoire”, y entend mettre en exergue son riche potentiel et ses perspectives d’investissements pour l’industrie touristique, hôtelière et ludique. 5 faîtières des plus représentatives de l’écosystème et une dizaine d’entreprises ivoiriennes, du tourisme et de l’hôtellerie, certes, mais aussi de l’agro-industrie, de la Fintech et autres secteurs vitaux de l’économie ivoirienne y prennent part, aux côtés de leurs homologues d’Afrique de l’ouest.
Placée sous le signe de l’optimisme, comme susmentionné, d’une reprise de l’écosystème du touristique, suite à deux années où la résilience du secteur au plan mondial a été observée, en dépit d’un contexte marqué du sceau de la pandémie de la Covid, cette édition se veut aussi le cadre privilégié de mettre en lumière les nouvelles tendances et nouveaux paradigmes pour les professionnels du tourisme, des voyages, de l’hôtellerie et des loisirs.
L’ambition de la Côte d’Ivoire de s’établir comme un pays à vocation touristique, en intégrant durablement le Top 5 africain à l’échéance 2025, tout en se positionnant comme le hub ouest-africain du divertissement et une base de loisir de l’hinterland, ne saurait se faire avec efficience, sans s’inscrire sous le prisme de l’excellence. Et ce, à la lumière de la boussole que constitue “Sublime Côte d’Ivoire”, la stratégie nationale de développement touristique 2018/2025. C’est donc pour agréger tout l’écosystème touristique et ludique autour d’une lucarne de promotion de la destination ivoirienne, renforcée par la mise en œuvre d’une offre sous régionale que la Côte d’Ivoire s’allie à bon escient, à ses voisins, sous la férule de l’Uemoa, pour arpenter les cimaises de Fitur,
Pour la Côte d’Ivoire qui se prépare à accueillir la CAN en 2024, l’exigence de la promotion de son potentiel et de ses attraits touristiques, est une prescription presqu’obligatoire pour hisser la destination Côte d’Ivoire parmi les meilleurs en Afrique. Bien plus, à une année de la tenue de cet évènement d’envergure, il apparaît impérieux et tel un boost que de vendre, aussi bien à Madrid, que Berlin, Beijing, Paris ou encore Durban, principaux salons du monde, notre destination pour sublimer le monde entier qui viendra fraterniser, en toute hospitalité dans notre pays. Encore que, cette année, la Côte d’Ivoire renoue avec le Salon international du tourisme d’Abidjan (Sita), en avril-mai prochain. La stratégie de développement touristique, « Sublime Côte d’Ivoire », comporte, il importe de le noter, 9 projets structurants s’appuyant sur 9 réformes structurelles au nombre desquels l’on peut citer « Abidjan Business City » pour conforter la robustesse de sa position de hub d’affaires ; et la mise à maturation de circuits nationaux ainsi que régionaux, susceptibles de formaliser et rendre plus attractive l’offre d’un écotourisme compétitif.
Au niveau du tourisme d’affaires, il incombe d’indiquer qu’en plus de renforcer la position forte d’Abidjan dans le tourisme d’affaires en l’établissant comme hub pour les conférences, congrès et expositions en Afrique pour atteindre 1,5 millions de visiteurs à horizon 2025 sur les 5 millions escomptés par tout le pays, la stratégie vise, en outre, à développer deux pôles territoriaux complémentaires de tourisme d’affaires à Yamoussoukro et à San Pedro.
Mathias Kouamé avec Sercom