Trois questions à… Sekongo Piedanga (Président du collectif des taxis communaux de Yamoussoukro) : « La présence de la SOTRA ne nous gêne pas, mais… »
Un mois environ après le démarrage officiel des activités de la Société des transports abidjanais (SOTRA) dans la capitale politique, le président du collectif des taxis communaux de la ville, Sékongo Piedanga, a accepté de s’ouvrir à nous. Il a assuré que le déploiement de l’entreprise de transport public ne les gêne pas, mais en même temps, il appelle à respecter la loi de la saine concurrence, qui semble faire défaut au nouveau venu.
Comment se portent les activités des taxis communaux ici à Yamoussoukro ?
Tant bien que mal, on travaille.
Depuis le vendredi 23 décembre 2022, un concurrent, à savoir la SOTRA, exerce sur le même périmètre que vous à Yamoussoukro. Quel impact a sa présence sur vos activités ?
Ça va peut-être vous surprendre, mais nous sommes très contents de cette arrivée qui ne fait que diversifier l’offre de transport. En un mot, cela ne nous gêne pas. Aussi, parce qu’on applique le même tarif de 200 F qu’eux. Ce qu’on reproche, c’est le fait que les machinistes s’arrêtent entre deux arrêts pour embarquer des clients. Pour cela, nous envisageons une séance de travail avec les responsables d’ici. De notre côté, nous sensibilisons nos camarades pour ne pas qu’ils stationnent aux arrêts de bus.
Sur 6 lignes identifiées couvrant 74km de distance, et composées de 12 terminus, pour permettre la desserte de Yamoussoukro, la Sotra n’exploite, pour l’heure, que 4 lignes avec un parc de 30 bus. C’est-à-dire que, progressivement, cette présence va s’intensifier. Quelles stratégies avez-vous développé pour vous maintenir sur le marché ?
Je le répète, la présence de la Sotra ne nous gêne pas. Autres raisons sur lesquelles on s’appuie, c’est que toutes les voies ne sont pas bitumées. Difficile aux bus de rouler sur ces voies non revêtues. Alors que nous, on roule aisément, aussi bien sur les voies revêtues que non bitumées. Et, nous, on dessert la ville de Yamoussoukro, mais aussi on va en rase campagne.
Entretien réalisé par Mathias Kouamé