Elections locales 2023 : Les gros soucis d’Affi N’Guessan
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) présidé par Pascal Affi N’Guessan, au delà de la contenance affichée par certains de ses cadres et militants, redoute, au plus haut point, les élections locales (Régionales et Municipales) qui se profilent à l’horizon.
Dans 9 à 10 mois, tout au plus, les partis politiques iront aux urnes, pour jauger leur véritable poids et leur représentativité sur le terrain. Pascal Affi N’Guessan semble toujours indécis. Selon de bonnes sources, il ne sait toujours pas s’il doit s’aventurer à cette décisive élection, seulement sous la bannière FPI ou s’il doit partir en entretenant une réelle proximité avec le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp) qui rechigne à lui ouvrir ses bras.
A preuve, le Rhdp vient, selon de bonnes sources, d’acheminer la nomenclature de ses candidats aux prochaines élections locales. Quid du FPI ! C’est donc dire, que Pascal Affi N’Guessan et la baronnie du FPI sont laissés à leur propre sort. Et dire que le FPI misait sur le rapprochement avec le RHDP pour glaner çà et là des postes aux municipales et régionales. A tout le moins, être représenté dans des mairies et conseils régionaux. L’on se souvient de la verve avec laquelle Lia Gnan Ferdinand défendait, il y a peu, la candidature d’Eric Taba à la mairie de cocody. « C’est ensemble que nous pouvons gagner », avait –il lâché sur la chaine Life Radio pour justifier sa position.
Ne pouvant plus nouer d’alliance avec l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) qui a rallié le Rhdp, le Fpi est quasiment orphelin. D’autant plus qu’au sein de l’opposition, le PDCI et le Ppa-ci n’ont aucun projet de collaborer avec le FPI. Pis, ces deux partis lui barrent la route sur le terrain. C’est donc vers Simone Gbagbo et d’autres formations de moindre envergure qu’il lui faut se tourner. Or, c’est une vérité de Lapalisse que le cœur du FPI s’épanche plus vers le RHDP.
En ignorant, continuellement le FPI, le parti au pouvoir le fragilise davantage. Tous les analystes et observateurs de la scène politique sont curieux de savoir la décision qui sera prise par la haute direction du FPI. Au sein de l’ex-parti au pouvoir, il se susurre que très peu de cadres se manifestent pour aller à la bataille.
Sans doute que le FPI est au laboratoire et que, très bientôt, le parti dévoilera sa position et sa stratégie pour les élections locales de 2023. Affi N’Guessan et ses hommes ont, toujours, à l’esprit les propos de Laurent Gbagbo qui a traité le parti « d’enveloppe vide ». L’occasion est belle pour confondre le Président du PPA-CI. Faute de quoi, l’avenir du FPI s’écrira en pointillés.
Vincent BOTY