Affaire cité CNPS de Bouaké/Menacées d’expulsion: 240 familles sollicitent l’aide du président Ouattara
‘‘Les 240 familles menacées d’expulsion par la CNPS/CI-PM demandent l’aide du Président de la République Alassane Ouattara’’. C’est ce qu’on pouvait lire sur la banderole dressée en arrière-plan de la table de séance, à la conférence de presse tenue le samedi 14 janvier 2023, par les résidents de la cité CNPS de Bouaké (Centre ivoirien).
Venus massivement au Groupe Scolaire CNPS, les habitants de ladite cité ont tenu à présenter, d’abord la situation mélancolique qu’ils vivent à travers l’ordre qui leur a été soumis par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, de libérer les lieux, ensuite leur crainte et enfin leurs doléances sinon, l’appel à l’aide au Président de la République Alassane Ouattara.
Construite sur une superficie 7,806 mètres, les 140 maisons basses, 36 duplex, 20 villas et 64 appartements qui composent la cité CNPS sont, à en croire les dires du SG du comité des résidents Tuo Siaka, « amorti ». « Le processus de rétrocession des résidences avaient déjà commencé et ont été stoppés par l’avènement de la crise de 2002 », a-t-il ajouté.
« Il s’agit d’une cité dont les appartements sont déjà amortis et en Côte d’Ivoire, la loi stipule que, quand une cité est amortie on la rétrocède aux résidents. De mémoire d’homme, il n’a jamais été demandé aux résidents d’une cité amortie de sortir. Pour aller où d’ailleurs ? », a-t-il expliqué.
Après maints canaux explorés pour les aider à résoudre ce problème, les résidents demandent aujourd’hui le secours du Chef de l’Etat, l’ultime recours pour solutionner cette situation.
« Aujourd’hui, nous avons un gouvernement qui a initié pas mal de programmes solidaires qui prennent en compte les couches vulnérables sur tant de domaines. Et nous aujourd’hui, il faut le dire net, chacun de ces résidents de la cité CNPS demande humblement et appelle à la générosité du chef de l’État qui est une autorité compétente à la tête du pays. Nous voulons aujourd’hui que chacun de ces résidents soit propriétaire de son logement. C’est de ça qu’il s’agit », a imploré le président du bureau du comité des résidents, Touré Ibrahim.
« Nous souhaitons que cette affaire qui est devenue un véritable serpent de mer, arrive au plus haut sommet de l’Etat afin que la plus haute autorité tranche vraiment, pour que nous vivions en paix et dans la quiétude », a-t-il plaidé. Avant de révéler que certains occupants y habitent depuis plus de 30 ans.
Alpha Kéita, dans le Gbêkê