Journée internationale des migrants à Bouaké : Dr Bamba Fatoumata appelle les jeunes à s’approcher des structures d’aide de L’Etat
Contribuer à réduire au maximum le taux de l’exode irrégulier des jeunes ivoiriens vers l’Europe, tel est l’objectif que s’est fixé le Comité Départemental de Lutte contre la Migration Irrégulière (CDLMI). Samedi 17 décembre dernier, au Centre de Service Civique, à la faveur de la ‘‘Journée internationale des migrants’’, le CDLMI, en partenariat avec l’ONG AVSI a organisé, dans le cadre son projet ‘‘Dignité’’, une campagne de sensibilisation des populations, plus particulièrement les jeunes, et les stagiaires du Centre du Service Civique.
Avec pour thématique principale « Construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés », ces jeunes ont été informés sur les déboires du fléau de la migration clandestine.
Première responsable de la question des jeunes dans la région du Gbêkê, la directrice régionale de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique de Gbêkê, Dr Bamba Fatoumata, a fait savoir que « l’objectif de cette commémoration est de contribuer à réduire de façon considérable, le taux de migration irrégulière dans la capitale de Gbêkê. Et cela, par l’information, la formation, la sensibilisation et l’engagement citoyen ».
« L’Eldorado, c’est ici. Chers amis jeunes, comme on le dit chez nous en Côte d’Ivoire, l’Europe ça brille, mais l’Europe n’est pas de l’or. Les opportunités existent et les structures sont là pour vous accompagner. Rapprochez-vous des structures mises en place par L’Etat telles que l’Agence emploi-jeunes en leur soumettant vos projets », a-t-elle indiqué avant de lever le voile sur les conséquences meurtrière de l’immigration irrégulière.
« Les conséquences de la migration irrégulière sont nombreuses et variées notamment les décès, le développement des réseaux d’exploitation sexuelle et d’aide à la prostitution à travers le proxénétisme, de nombreux cas de violences sexuelles sont enregistrées. Au désert, c’est le viol, et dans les grandes villes, c’est la prostitution. Nous devons tous œuvrer pour éradiquer ce fléau », a-t-elle relevé.
Pour un meilleur aperçu des réalités subis par de nombreux candidats à l’immigration clandestine et irrégulière, un film a été projeté. Et dans lequel des rescapés ont tenu à témoigner de la souffrance subie lors de leur périple sur les routes vers l’eldorado. Le porte-parole de l’union des chefs de communautés résidant à Bouaké, Traoré Lekouo, qui a renchéri les propos de la directrice, a appelé au sens de la responsabilité des jeunes mais et surtout des parents qui sont le plus souvent à l’origine du départ aventurier de leurs enfants.
Alpha Kéita, à Bouaké