Mise en œuvre du PMNDPE /Les populations impactées expriment leur satisfaction
Entamé le 19 janvier 2018, le projet multisectoriel de nutrition de développement de la petite enfance (Pmndpe) impacte positivement les populations bénéficiaires. La preuve vient d’être constatée dans les régions du Poro, de la Bagoué et du Tchologo.
Dans le cadre du suivi sur le terrain de la mise en œuvre du Projet multisectoriel de nutrition et le développement de la petite enfance (Pmndpe) , une mission de la Banque Mondiale s’est rendue , dans trois régions (Poro, Bagoué et Tchologo) pour apprécier , de visu et in situ, l’implémentation dudit projet. Dans le village de Nioronigue, situé à sept (7) kilomètres de Ouangolodougou (Tchologo), la délégation de la Banque mondiale ainsi que celle conduite par Dr Cissé Moustapha, Secrétaire Exécutif du Pmndpe ont pu se rendre compte, assez rapidement, de l’impact positif du projet sur les populations. A travers un exercice pragmatique, en classe, les tout-petits, par leur éveil psychologique, leurs grandes capacités de rétention et leurs aptitudes de socialisation ont montré toutes les vertus et tous les bienfaits de leurs travaux dans le Foyer de renforcement des activités de nutrition communautaire (Franc).En général, les enfants intègrent le Franc , à partir de 2 ans avant d’aller à l’école. « Les enfants qui passent par le Franc ont de grandes longueurs d’avance sur ceux qui n y sont pas passés », fait savoir la directrice de l’école primaire de Nioronigue. Outre le développement de la petite enfance, les volets nutrition et santé du projet sont bien mis en œuvre. Les populations bénéficiaires indiquent être sensibilisées et bien suivies sur les questions de santé et de nutrition. A Nioronigué, la culture du Soja pour assurer l’équilibre alimentaire est une réussite et un exemple à réverbérer. Les femmes enceintes, les personnes souffrant de pathologies diverses sont suivies et la sensibilisation est constante. Au total, dans ce village, si l’on s’en tient aux propos du Chef de village, le projet a permis de changer de comportement et rompre avec de vilaines habitudes et perceptions. Après Niorinigué, les délégations ont mis le cap sur Sediogo (Poro).Autre localité mais même succès et enthousiasme. En plus des avantages du projet tels qu’énumérés à Nioronigué, les femmes de Sediogo qui ont bénéficié, par le biais de ce projet, d’appuis pour les activités génératrices de revenus (Agr) ont tenu à présenter les fruits des fonds reçus. Haricot, arachide, beurre de karité sont, entre autres produits, qui assurent l’autonomie financière des femmes. Ce qui a fait dire au chef de village de la localité que « le projet ne doit pas être arrêté, mais plutôt prorogé ».Le dernier village visité, le 13 Décembre est Guinguereni , dans la sous-préfecture de Boundiali(Bagoué).Dans ce village , les officiels ont eu des échanges directs avec les populations. Dr Opope Matala qui conduit la délégation de la Banque mondiale s’est imprégné du fonctionnement du projet dans la zone et requis les attentes des populations, notamment des femmes. « Nous sommes satisfaits de la mise en œuvre du projet. Cela a beaucoup changé nos vies. Toutefois, entre autres, nous sous souhaitons avoir des infrastructures de base pour bien vivre. Il nous manque de l’eau potable or l’hygiène est un pan important du projet. Il nous faut davantage de soutiens pour traverser les périodes de soudure. Il nous faut une présence, plus accrue des médecins et formateurs pour garder le contact », indique la présidente des femmes. Le lendemain , la délégation conduite par Dr Opope Matala et Dr Cissé Moustapha , secrétaire exécutif du Pmndpe a pu visiter , au sein du Centre hospitalier régional (Chr) de Korhogo , la maternité entièrement rénovée et réhabilitée par l’Unité de coordination des projets santé de la banque mondiale. Notons que le PMNDPE court jusqu’en 2023 et couvre 14 régions.
Vincent BOTY
(Envoyé spécial à Korohogo)
Encadré
De meilleures perspectives
Lors de cette mission qui n’a pas été de tout repos, Dr Cissé Moustapha, le Secrétaire Exécutif du projet a annoncé que, pour la prise en compte de toutes les implications que nécessite pareil projet, un autre sera mis en œuvre, après 2023. « Ce sera un projet plus systémique, plus englobant et plus inclusif. Mais avant, il nous comprendre ce qui a été fait. Les composantes de la nutrition et de la santé sont venus sur le terrain pour toucher du doigt, et apprécier de visu, ce qui a été fait. Nous allons recueillir les avis et impressions des communautés », a tenu à dire aux autorités préfectorales Dr Cissé Moustapha au premier jour de la mission.
V.BOTY