Télévision / Phénomène « araignée » : Une convention signée pour son éradication
Selon des chiffres, 50% des ressources du cinéma et de l’audiovisuel sont perdues à cause de la piraterie. Pour ce qui est du dernier secteur cité, le directeur Côte d’Ivoire de Canal +, Aziz Diallo, estime à « plusieurs dizaines de milliers » des foyers qui s’adonnent à cette pratique illégale, et qui fait perdre au moins au moins 36 milliards de F chaque année à l’entreprise, selon le président du Conseil d’orientation du Comité national de lutte contre la contrefaçon (CNLC), N’Zi Brou Michel Gabriel.
Il s’est, certes, référé à des chiffres antérieurs, mais le phénomène de piratage de l’utilisation du signal de la chaîne cryptée reste d’actualité. C’est, d’ailleurs, ce pourquoi, il y a eu signature d’une convention entre les deux entités susmentionnées, jeudi 15 décembre à Cocody. Pour ce qui est du contenu de ladite convention, le président du Conseil d’orientation du CNLC n’a pas souhaité entrer dans les détails, pour des raisons évidentes de sécurité.
« Quand la piraterie se développe, elle réduit la capacité d’un pas dans tous les domaines de son développement », a-t-il ajouté, soulignant que le Burida « se bat ». Mais, parallèlement à la méthode répressive, Aziz Diallo est revenu pour dire que des offres à coûts réduits et de plus en plus variées sont aussi une autre forme de riposte que son groupe a adoptée.
Le représentant de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Diakité Coulibaly, espère que de telles conventions vont se « multiplier afin de protéger encore plus leur sens de l’innovation ». Quant au Conseiller technique du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Eric Ouattara, il a également salué l’acte posé contre un fléau « grave », qui se manifeste à travers un décodeur pirate, la captation du signal grâce à une parabole, et qui est au même titre que la contrefaçon, la fraude, la contrebande qu’il a qualifié de « pratiques illicites ». La Conseillère régionale Propriété intellectuelle pour l’Afrique, chargée de Mission INP, Caroline Rolshausen, était également présente.
Mathias Kouamé