Le barrage de Kariba à sec, le Zimbabwe et la Zambie privés d’électricité
Situé au niveau du bassin du Zambèze, à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, le barrage de Kariba est parmi les plus grands au monde. Son niveau est désormais historiquement bas, avec moins de 3% de ses capacités disponibles, selon les autorités.
Les populations du Zimbabwe et de Zambie se retrouvent partiellement dans le noir. En cause, le manque d’eau au niveau du barrage de Kariba, dont les deux pays sont limitrophes, qui empêche leurs centrales hydroélectriques de fonctionner correctement.
La crise se fait surtout ressentir au Zimbabwe où le pays doit couper le courant jusqu’à 19 heures par jour. Les habitants prennent désormais l’habitude de se lever à minuit, pour profiter d’un peu d’électricité et effectuer leurs tâches quotidiennes. Les commerces pâtissent aussi de la situation et doivent faire tourner des générateurs coûteux, alors que le pays connait déjà une crise économique sans fin.
Selon le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, le barrage de Kariba procure près de la moitié de l’électricité du pays. Une réduction de ses capacités a donc « des conséquences immédiates », précise-t-il. Le Zimbabwe possède par ailleurs des centrales à charbon, mais la plus grande, celle de Hwange, ne produit pas non plus le maximum de ses capacités, à cause de ses installations vieillissantes, bien que des travaux de rénovation soient en cours.
De l’autre côté de la frontière, en Zambie, le gouvernement prévoit aussi d’instaurer des coupures à partir de jeudi 15 décembre, jusqu’à six heures par jour, pour compenser le manque de production de sa centrale de Kariba.
Rfi