Forum Ouest africain de la jeunesse : Des jeunes appellent à la libération des 46 soldats ivoiriens et à privilégier le dialogue dans la résolution des différends
Des jeunes représentants divers organisations politiques et mouvements de la société civile de la CEDEAO, ont appelé à la libération des 46 soldats ivoiriens encore en détention par la junte au pouvoir, au Mali. C’était A l’issue de trois jours de concertation (du 1 er au 03 décembre 2022), à Abidjan, dans le cadre du Forum de Ouest africain de la jeunesse’’, organisé par l’Institut IFP-AGC.
« Soucieux de contribuer à l’édification d’Etats ouest-africains en paix, solidaires, inclusives, respectueux des droits humains et des libertés individuelles et collectives », ces jeunes ont dit encourager, dans une déclaration, samedi 03 décembre, « la poursuite de la médiation pour un dénouement heureux de l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ».
Ils ont également invité les « Etats à privilégier le dialogue, la fraternité et la voie diplomatique dans la résolution des différends ». Avant d’exprimer leur « soutien aux initiatives de la CEDEAO en vue du retour à l’ordre constitutionnel dans certains Etats de la sous-région » et de l’inviter à « amplifier ses actions en matière de diplomatie préventive ».
Par ailleurs, ces jeunes du ‘‘Forum ouest africain de la jeunesse’’ ont exprimé la nécessité pour les pays de la sous-région de « renforcer les synergies d’actions entre les Etats dans la lutte contre le terrorisme notamment en matière de solidarité militaire ».
A les en croire, les jeunes qui représentent plus de « 75% de la population ouest-africaine, sont aujourd’hui la cible favorite des groupes armés pour renforcer leurs effectifs, du fait de leur fragilité sociale ». C’est pourquoi, ils ont appelé, au-delà des interventions militaires, à des « réponses sociales aux problèmes des populations, notamment des jeunes, dans les zones de fragilités, à travers les programmes d’autonomisation et d’aide à l’insertion socio-économique». A l’image du Gouvernement ivoirien qui en a fait un puissant moyen en vue de dissiper les velléités d’enrôlement de sa jeunesse au sein de ces factions terroristes.
Pour finir, ces représentants de jeunesses et de la société civile de la CEDEAO se sont engagés à faire « converger leurs efforts à travers la mise en place d’un réseau des jeunes africains pour la démocratie et la stabilité en Afrique de l’ouest ». Cela, en vue de « plaider pour l’association et l’inclusion des jeunes dans toutes les actions mises en œuvre pour la stabilité et la consolidation de la paix; initier des actions en faveur des jeunes pour la promotion de la stabilité, de la démocratie et la lutte contre les nouveaux enjeux sécuritaires; encourager la représentation et la participation des jeunes dans les instances décisionnelles et de plaidoyer ».
Abdel-Habib Dagnogo