Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent : La jeunesse Ouest africaine en concertation à Abidjan
Ils sont jeunes et viennent de 13 pays de la sous-région Ouest africaine, notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, de la Guinée, du Liberia, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo et de la Côte d’Ivoire, pour parler des questions de sécurité, de démocratie, d’extrémisme violent et des actes de déstabilisation des pouvoir.
Ces jeunes se sont donné rendez-vous dans la capitale ivoirienne, Abidjan, dans le cadre d’un ‘‘Forum Ouest africain de la jeunesse’’. Qui s’est ouvert le jeudi 1er décembre 2022, autour du thème : ‘‘Jeunesse et menaces d’instabilité en Afrique de l’Ouest’’. C’était en présence des ministres Amadou Coulibaly de la Communication et de l’Economie numérique ; Mamadou Touré de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique ; de l’ancien ministre burkinabè du Commerce et de l’Industrie, Dr Harouna Kaboré ; du 1 er vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Abdou M’Bow ; et du directeur Afrique de l’Ouest de la fondation Friedrich Naumann.
Organisé par l’Institut IFP-AGC, ce forum se veut « une rencontre annuelle de formation et un cadre de retrouvailles et d’échanges entre les jeunes de l’Afrique de l’Ouest », a indiqué le directeur de cet institut.
A en croire le président du Conseil d’Administration de l’IFP-AGC, le ministre Mamadou Touré, l’idée de ce Forum est d’amener ces jeunes à contribuer à « promouvoir les valeurs de la démocratie et la paix ; élaborer des outils et des stratégies de communication et d’occupation de l’espace public face à la montée des populismes ; former les jeunes et favoriser leur participation active aux débats sur les NTICS ; inciter les jeunes de l’Afrique de l’Ouest à s’organiser pour mettre en place des outils de veille stratégique de prévention de l’instabilité et faire barrage aux populismes de tous ordres ». Il a expliqué qu’au cours de ce forum, il s’agira pour ces participants de réfléchir aux voies et moyens de les éradiquer et leur apporter des réponses réalistes et durables en vue de construire une CEDEAO beaucoup plus forte et solidaire.
« Il s’agira alors pour nous d’appréhender et de nous approprier les connaissances et bonnes pratiques qui seront partagées sur les thématiques abordées. Au demeurant, nous devons proposer des stratégies et actions de promotion de la démocratie et de la paix, gage de stabilité et de développement économique de nos États », a fait savoir Mamadou Touré.
Le directeur Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a quant à lui, attiré l’attention des uns et des autres sur la résurgence des « coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, du manque de confiance des populations en leurs dirigeants, la mauvaise gouvernance, la corruption etc… » Qui sont, a-t-il relevé, des facteurs tangibles de la montée en puissance du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la déstabilisation des régimes dans la sous-région Ouest-africaine. Et qui très souvent entraine les jeunes dans cette pratique parce que ces derniers sont le plus souvent sans repère.
Pour sa part, la présidente du Réseau des jeunesses libérales africaines, a exhorté les jeunes de l’Afrique à prendre toute leur place dans la lutte contre le terrorisme, et à être au cœur des prises de décisions pour le bien-être du continent.
Après l’ouverture, les sous-thématiques suivantes : ‘‘Jeunesse et consolidation de la démocratie ; Gouvernance et inclusion de la jeunesse dans les stratégies de lutte contre l’instabilité en Afrique de l’Ouest ; Montée du populisme, du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest’’, ont fait l’objet de trois panel. Qui ont été animés par les ministres Amadou Coulibaly de la Communication et de l’Economie numérique ; Mamadou Touré de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique ; l’ancien ministre burkinabè du Commerce et de l’Industrie, DrHarouna Kaboré ; et le 1 er vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Abdou M’Bow. Ces différents intervenants ont appelé les jeunes à donner dos à la facilité et à s’inscrire résolument dans une dynamique de sauvegarde des acquis de démocratie. Et enfin, à être de véritables acteurs dans la lutte contre ces fléaux qui gangrènent la sous-région.
Abdel-Habib Dagnogo