Harmonisation règlementaire sur les médicaments vétérinaires : Des experts de la CEDEAO font des recommandations depuis Abidjan
Du 15 au 17 novembre 2022, la capitale économique ivoirienne a abrité un important séminaire sur la santé vétérinaire, avec en point mire ‘‘l’harmonisation réglementaire sur les médicaments vétérinaires en Afrique subsaharienne ».
A l’initiative de la Direction des médicaments vétérinaires du Royaume-Uni (UK-VMD) et financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, et la Direction des Service vétérinaires de Côte d’Ivoire et les organismes de réglementation des médicaments vétérinaires de l’Afrique subsaharienne, ce séminaire a pour « but d’aider à améliorer la réglementation des médicaments vétérinaires dans les pays de l’Afrique subsaharienne par le biais d’une harmonisation réglementaire régionale », a indiqué d’entrée de propos, Noel Joseph, responsable du projet d’harmonisation des médicaments vétérinaires dans la zone CEDEAO. Puis d’ajouter que « l’objectif est de mettre tous les pays de la CEDEAO ensemble pour qu’on puisse travailler à l’harmonisation réglementaire sur les médicaments vétérinaires en Afrique subsaharienne ».
A en croire Mme Fadiga, conseiller technique en santé animale, représentant le ministre Sidi Touré, cette « stratégie commune de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) doit être urgemment développée au regard des pertes causées et surtout de l’ampleur de sa répartition géographique. Cette approche régionale doit être fondée sur une législation et des approches harmonisées de contrôle du médicament vétérinaire dans notre espace régional ».
« La mise à disposition des médicaments vétérinaires de qualité, le respect du circuit légal de leur distribution et la pharmacovigilance constituent des actions prioritaires pour atteindre les objectifs de la sécurisation sanitaire des élevages et leurs produits », a-t-elle fait remarquer.
La représentante du ministre Sidi Touré s’est par ailleurs réjoui de l’appui des partenaires, en l’occurrence les organisateurs de cet atelier à savoir, UK VMD, la fondation Bill et Melinda Gate, la FAO, l’OIE pour « le financement nécessaire à la mise en œuvre des plans de lutte qui demeurait un défi majeur ». A l’issue de ces trois jours de réflexion, les participants ont appeler à « sensibiliser sur les textes règlementaires existants au niveau de l’UEMOA et de la CEDEAO ; convenir de la manière dont un système d’autorisation centralisé à l’échelle de la CEDEAO peut être mis en œuvre pour la région, du rôle de l’UEMOA et des systèmes nationaux, des structures requises et de la manière dont le projet peut contribuer à le faciliter ; identifier les domaines qui posent problème pour le fonctionnement d’un système harmonisé et les dispositions transitoires qui pourraient être nécessaires ; introduire de nouvelles approches pour améliorer la participation et l’implication des personnes ayant des problèmes de ressources humaines ».
Abdel-Habib Dagnogo