San Pedro : Comment le phénomène d’animaux hors -pâturage met en péril les travaux en cours sur la Côtière
L’errance des animaux de pâturage dans la ville de San Pedro ne date pas d’aujourd’hui. Le fait nouveau, la rénovation de la Côtière, du moins, sa section partant du corridor pour Abidjan et Soubré en direction de la gare routière a atteint la 2eme ville portuaire ivoirienne. Une avancée qui est malheureusement, loin de faire changer les habitudes des animaux et des bouviers.
D’où les fréquents dégâts perpétrés par les bêtes en quête de verts pâturages et de points d’eau, qu’on ne peut plus compter sur ce chantier majeur. C’est du moins, ce que nous ont confié, plusieurs sources dans le Sud-Ouest ivoirien.
Il faut d’abord savoir que, au terme des travaux routiers, c’est un dédoublement de voies qui va désormais permettre aux usagers d’avoir accès ou de sortir de la ville, en partance ou en provenance du corridor pour Abidjan et Soubré. Une nouvelle configuration qui impose la construction d’un second ouvrage de franchissement de la rivière « le Sang Pedro », mitoyen de l’existant.
C’est justement, à ce niveau que les troupeaux en divagations, généralement, des bœufs, cherchant à paître et s’abreuver, empruntent la voie en construction depuis la gare routière, pour certains, et se retrouvent dans la zone marécageuse du cours d’eau qu’enjambent l’ancien et le nouveau pont.
Non seulement ces bêtes qui se déplacent en nombre impressionnant et par vagues, nous a t-on dit, laissent l’empreinte de leurs sabots sur l’enrobé (bitume) tiré, mais leur bourse qu’elles laissent, en série, à chaque passage, autour de 7h dans la matinée et entre 16h30 et 18h30, la seconde moitié de la journée, mettent en péril, la durée de vie de la voie en chantier.
Pis, c’est dans l’indifférence totale que les incessantes descentes et montées des flancs des ponts se font, au risque de menacer la stabilité des talus et de l’engazonnement censés protéger les ponts de l’érosion.
Alors qu’il n’est point besoin de rappeler le rôle prépondérant que joue cette voie, la Côtière, dans le développement économique d’une région et par extension du pays; encore moins, la forte attente des populations de voir enfin les travaux se concrétisent ou encore l’important budget dégagé pour réaliser les travaux ; pas seulement à San Pedro; mais depuis les environs de Dabou jusqu’à Sassandra, en passant par Sassandra, Fresco et Grand-Lahou.
Mathias Kouamé