Kandia aux sénateurs :« Plus de 900 soldats ivoiriens sont sur le territoire malien »
La ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, Kandia Camara, était le lundi 14 novembre 2022, face aux sénateurs de la commission des relations extérieurs et des ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire (CREICI). Le membre du gouvernement, était porteur de cinq (5) projets de loi, soumis à ratification. Dans son exposé, devant les parlementaires de la Chambre Haute, l’hôte du jour, a fait de grandes révélations, concernant le maintien de la paix et la détention arbitraire des 46 soldats ivoiriens au Mali.
« La détention des 46 soldats ivoiriens à Bamako depuis le 10 juillet 2022, est un évènement malheureux que nous regrettons très sincèrement. Parce que la Côte d’Ivoire qui s’est toujours montrée solidaire de tous les pays africains et surtout des pays de la CEDEAO, a voulu apporté assistance à un pays frère qu’est le Mali, à la demande des Nations Unies. Malheureusement pour des raisons que nous ignorons encore, nos soldats ont été arrêtés », a condamné d’entrée la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangère de la Côte d’Ivoire, à la tribune sénatoriale.
L’examen des cinq (5) projets de loi soumis à la sagacité des élus de la chambre haute, a aussi été une occasion, pour l’émissaire du gouvernement, d’éclairer davantage la lanterne des ivoiriens sur la question sécuritaire au Mali et surtout du rôle que joue la Côte d’Ivoire, dans le maintien de la pays au Mali : « A la demande des Nations Unies, la Côte d’Ivoire à plus de 900 soldats sur le territoire malien, pour venir en aide et en assistance, à ce pays frère qui est en difficulté, à cause de la situation sécuritaire qui est très préoccupante. Notamment dans le nord du Mali, en tant que membre de la MINUSMA. En plus de cela, comme plusieurs pays partenaires du Mali, qui ont pour base à Bamako, la Côte d’Ivoire depuis 2019, à régulièrement envoyée un contingent, pour sécuriser la base des allemands à Bamako, en plus des 900 soldats qui sont sur le théâtre des opérations dans le Nord du Mali, on avait 50 soldats depuis 2019 à Bamako. Et chaque 6 mois, il ya la relève. » ,a-t-elle confiée .
La question de la détention des éléments de la grande muette, au pied du mont « Koulouba », a constitué longuement, une source de débat, lundi, à l’hémicycle. Le motif non fondé, de l’arrestation des soldats ivoiriens, en mission à Bamako, continu de hanter l’esprit des populations ivoiriennes et celles des frères à notre pays. Répondant aux préoccupations des vénérables sénateurs à la tribune, la ministre d’Etat, Kandia Camara, à travers des explications, s’est voulue clair et précise : «Et le 7ème contingent est arrivé le 10 juillet. L’avion qui a amené le 7ème contingent, est le même avion, selon la même procédure, depuis 2019, qui est reparti avec le 8ème contingent. C’était la 8ème relève. La Côte d’ivoire devrait envoyée 50 soldats, mais il ya un soldat qui ne se portait pas bien. Donc nous sommes surpris, quant à leur arrivée, les soldats ont été arrêtés. » Et de poursuivre , en mettant exergue , les démarches entreprises , dans le règlement rapide , de cette situation préoccupante : « Le président Alassane Ouattara, a eu son homologue malien au téléphone, moi-même, en tant que ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, j’ai eu le premier ministre malien au téléphone et nous avons plusieurs fois échangé , ainsi que mon homologue des affaires étrangères du Mali.
Tous ceux que nous avons eus, nous ont fait savoir la même chose : qu’ils allaient procéder à des vérifications et nous revenir. Malheureusement, jusqu’à présent, nos soldats sont encore détenus. En sollicitant la compréhension des vénérables sénateurs, afin que, les projets de loi soient adoptés, la ministre d’Etat, en charge de la diplomatie ivoirienne a montré les intérêts de la ratification : « D’abord ça permet une collaboration et une coordination avec les différents pays. Ça nous permettra de partager les informations, d’assurer la délimitation de nos frontières et l’intégration au niveau sous régional et cela permettra à la Côte d’Ivoire de bénéficier de financements pour régler où adresser les questions sécuritaires à nos frontières. Les questions d’ordre sociale, mais surtout renforcer la coopération sous-régionale. Tous ces intérêts sont à l’avantage de la Côte d’Ivoire » ,a-t-elle confié.
Les 05 projets de loi, autorisant le président de la République à : ratifier la convention de l’union africaine sur la coopération transfrontalière, adopté le 27 juin 2014 à Malabo ; celui, l’autorisant à ratifier la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices , signée le 24 janvier 2018 à Paris (France) , ainsi que trois autres projets de loi , ont été adoptés à l’unamnité par les sénateurs présents.
JOSEPH KOUAKOU