Lutte contre la fragilité dans les zones frontalières Nord : 16 485 sur les 22 912 bénéficiaires déjà pris en charge, soit un taux d’exécution de 73%
La lutte contre le terrorisme demeure la priorité du Gouvernement qui ne ménage aucun effort pour déployer les meilleurs moyens sur toute l’étendue du territoire et plus particulièrement dans zones frontalières Nord, afin de garantir la sécurité des populations.
Le gouvernement a initié un programme dans les zones frontalières du Nord, notamment dans les régions du Bounkani, du Tchologo, du Poro, de la Bagoué, du Folon et du Kabadougou. L’objectif visé est d’apporter une réponse sociale à cette question de lutte antiterroriste. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du Programme social du gouvernement dont l’axe 1 est intitulé « Lutte contre la fragilité dans les zones frontalières Nord ». S’inspirant de la vision du Président de la République, ce programme a été lancé à Tougbo (Nord-est ivoirien), en janvier 2022, dans la région du Bounkani, sous la présidence du Premier Ministre, Patrick Achi. Il est articulé autour de plusieurs dispositifs d’insertion et est mis en œuvre sur la période allant du 1er janvier 2022 au 31 Décembre 2024. Ce sont 65 613 jeunes dans les six (6) Régions frontalières du Nord qui seront impactés.
Afin de capitaliser les premiers effets des différentes interventions de ce programme, il est prévu du 9 au 12 Novembre 2022, une mission du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du service Civique en collaboration avec les partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire intervenant sur les questions de promotion, d’emploi et de protection des jeunes dans ces zones. C’est dans ce cadre que le ministre Mamadou Touré a eu une séance de travail le lundi 07 novembre 2022, avec le corps préfectoral, les élus locaux et des représentants des ministres-gouverneurs des localités concernées. Au cours de cette rencontre qui a eu lieu à son Cabinet, il a fait savoir que sur une cible 22 912 jeunes, 16 485 bénéficient en ce moment des différentes actions dudit programme, soit un taux de 73%.
« Nous ciblions d’ici le 31 décembre, 22 912 jeunes pour un financement total de 9 600 000 000 FCFA. Le bilan a fait ressortir qu’à la date du 30 septembre, sur les 22 912 bénéficiaires attendus dans l’ensemble de ces 6 régions, nous sommes à 16 485 bénéficiaires qui ont été sélectionnés dont la prise en charge est cours dans les différents dispositifs. Donc un taux de réalisation de 73%. Il nous reste bien évidemment 27% des jeunes à prendre en charge », a relevé Mamadou Touré.
Toutefois, ces échanges avec les préfets de régions, présidents des conseils régionaux, les députés (…) ont permis « d’analyser ce programme dans sa mise en œuvre, d’identifier les défis qui restent encore et, d’avoir des réponses à portée pour qu’au 31 décembre, on soit à 100% des réalisations ». A l’en croire, « globalement ce programme marche très bien » vu qu’il y a quelques « réglages qui ont été apportés au cours de ce programme pour le rendre plus efficace ». Lesquels réglages sont sur « les questions de transparence et de fiabilité dans le cadre dudit programme, puisqu’il s’agit de faire en sorte que les jeunes de ces régions sortent d’une situation de vulnérabilité et puissent avoir des activités qui leur permettent d’être totalement autonomes », a-t-il ajouté.
C’est donc pour parachever cette séquence « d’évaluation », qu’il sera mené cette mission dans les trois régions du Poro, du Tchologo et de la Bagoué avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers. Notamment la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), l’UNICEF, le BIT, le PNUD… pour se « rendre effectivement compte de la mise en œuvre de ce programme, vérifier toutes les informations qui ont été rapportées par les différentes équipes », a expliqué le ministre Mamadou Touré. Puis, de terminer en précisant qu’une autre date sera fixée pour les trois « autres régions, notamment le Bounkani, le Folon et le Kabadougou ».
Notons que Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de l’Economie numérique; Nassénéba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, tous deux natifs des régions concernées, ont pris part aux côtés de leur collègue Mamadou Touré, à cette rencontre, traduisant ainsi la solidarité gouvernementale.
Abdel-Habib Dagnogo