Candidature annoncée de Laurent Gbagbo/Zanga Coulibaly, président de Force 2015 aux cadres du PPA-Ci : « Il ne faut pas mentir, dites aux militants que Gbagbo ne peut pas être candidat »
La candidature annoncée de l’ancien Président Laurent Gbagbo continue d’alimenter les débats. Si pour son parti il est l’homme de la situation, il n’en demeure pas moins que l’ex-Chef de l’Etat a été exclu de la liste électorale au regard de ses antécédents judiciaires. Malgré la grâce présidentielle dont il a bénéficié, le fondateur du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-Ci) ne saurait être éligible. Et c’est donc ce qu’a voulu faire comprendre le président de Force 2015 aux cadres du PPA-Ci.
Au cours d’une cérémonie d’investiture des coordinateurs de son mouvement à Port-Bouet, une commune d’Abidjan, le mercredi 2 novembre 2022, Zanga Coulibaly a invité les responsables du parti de Laurent Gbagbo à faire preuve de courage et de franchise vis-à-vis de leurs militants, en leur avouant la vérité sur l’inéligibilité de leur candidat à la prochaine présidentielle. Se référant aux explications du président de la Commission électorale indépendante, Coulibaly-Kuibiert, et à la Constitution de 2000, le président de Force 2015 fait savoir que la situation juridique actuel de Laurent Gbagbo le disqualifie de la course à la présidentielle prochaine.
« Il ne faut pas mentir aux militants du PPA-Ci. Il faut leur dire clairement que Laurent Gbagbo est peut-être leur candidat naturel, mais actuellement où nous parlons, il n’est pas éligible parce qu’il n’a bénéficié que d’une grâce présidentielle qui n’a pas annulé son casier juridique », a indiqué Zanga Coulibaly.
A l’en croire, c’est « d’ailleurs grâce à la 3e République, sous Alassane Ouattara que Gbagbo peut prétendre être candidat. Sinon, celle de 2000 sous le général Robert Gueï exclut littéralement votre pseudo-candidat à la présidentielle de 2025, puisqu’il a plus de 75 ans ».
Pour rappel, l’ex-président ivoirien a été retiré du listing électoral suite à sa condamnation à 20 ans de prison suivie d’une peine de privation de ses droits civiques dans le cadre de l’affaire dite du ‘‘braquage de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest’’ (Bceao). De ce fait, Laurent Gbagbo est, a-t-il indiqué, littéralement hors-jeu pour la course au nouveau palais présidentiel.
DH De Brazza