Lancement du PNSAR 2022-2023 / Patrick Achi aux chefs d’entreprises : « Nous comptons sur vous, quand vous recrutez ces stagiaires, vous rendez service à l’Etat »
Le Programme National de Stage, d’Apprentissage et de Reconversion (PNSAR) 2022-2023 a été lancé, lundi 24 octobre 2022, par le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, en présence du Premier ministre. A l’occasion, Patrick Achi a réaffirmé la volonté du Gouvernement et celle du Chef l’Etat, Alassane Ouattara, de faire du secteur privé le creuset de l’employabilité des jeunes.
« Le secteur privé est pour notre politique, pour la vision 2030 du Président de la République, le cœur de notre développement. Pour faciliter le développement des PME, l’Etat a lancé le portail e-fournisseur, le programme PEPITE dont l’objectif est d’accompagner les entreprises nationales pour l’avenir du pays, et enfin, l’inauguration à venir du guichet unique des PME. C’est bien donc avec le secteur privé que nous verrons grandir notre jeunesse. 83% des personnes travaillant dans le secteur formel, travaillent dans le secteur privé. Le secteur privé est et sera le plus grand fermant dans lequel naîtra cette nouvelle nation que nous sommes en train de bâtir. Le secteur privé est celui qui crée la richesse, le plus d’emplois. Aucune économie ne peut se développer sans son secteur privé. Tout est donc mis en place par l’Etat pour renforcer les moyens en vue de développer le secteur privé », a réitéré le chef du Gouvernement. Avant de lancer un appel à la mobilisation des chefs d’entreprises autour de la politique de création d’emplois de l’Etat au profit de sa jeunesse.
« Je voudrais lancer un appel à la mobilisation et de détermination au secteur privé, à nos chefs d’entreprises. Aux chefs d’entreprises, je voudrais leur dire que nous comptons sur eux pour faire de la place à notre jeunesse dans leurs entreprises. Quand vous recrutez ces stagiaires, vous rendez un immense service à l’Etat et au pays. Mais vous vous rendez aussi service », a-t-il exhorté. Toutefois, Patrick Achi a fait savoir que l’Etat ne ménagera aucun effort quant à fournir aux jeunes une formation qui réponde aux exigences des entreprises du secteur privé.
« Le Président de la République, depuis 2011, a fait de la jeunesse et de l’éducation la priorité fondatrice de la reconstitution de notre nation. La jeunesse encore, la jeune d’abord parce que, former la jeunesse, c’est préparer les générations futures pour préserver les énormes acquis et relever les défis encore plus importants. C’est pourquoi le budget de l’éducation nationale, année après année, est le premier de notre Etat avec près de 1500 milliards FCFA prévus pour 2023. Sur presque 30 millions d’habitants, plus de 20 millions ont moins de 35 ans. Ce dividende démographique est une chance de prospérité à condition de savoir le former et l’insérer. Nous doterons toutes les capitales régionales en centres de formation professionnelle pour l’agriculture, la pêche, l’élevage, le textile, l’habitat, la santé, le tourisme, le digital etc… », a promis le Premier ministre.
Pour sa part, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, a fait savoir que « le Programme National de Stages, d’Apprentissage et de Reconversion constitue l’un de ces programmes actifs essentiels à l’amélioration de l’employabilité des jeunes ». Ainsi, pour la prise en charge de ces jeunes dans le cadre du PNSAR 2022-2023, ce sont « 30 661 opportunités qui sont déjà mobilisées et se répartissent comme suit : 19 836 opportunités de stages-école, soit 4 959 stages tous les trimestres sur les 12 prochains mois ; 6 160 opportunités de stages pré-emploi ou stages de qualification sur les 12 prochains mois ; 3145 opportunités d’apprentissages ; 1520 opportunités de formations de requalification et de reconversion », a expliqué le ministre Mamadou Touré.
Selon lui, le PND 2021-2025 a fixé comme objectifs, la création de 5 millions d’emplois sur la période. Son Ministère a donc élaboré une stratégie nationale d’insertion et de l’emploi des jeunes avec pour « objectif d’aider 3 415 000 jeunes à développer leurs compétences ou à bénéficier des mesures d’accompagnement pour accéder à des emplois décents et durables sur le marché du travail ».
Pour finir, il a révélé que son Ministère est en passe de « finaliser avec l’Agence Française de Développement (AFD), l’instruction de la phase 3 du C2D-Emploi pour un coût global de 78,7 millions d’euros, soit 56,1 milliards FCFA, en faveur de l’appui à l’insertion de 86 000 jeunes ».
Abdel-Habib Dagnogo