CNMCI : Une coalition d’organisations exige l’arrêt du processus électoral et la dissolution du comité en charge
La situation ressemble à tout, sauf à un retour à l’accalmie à la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) ; une entité qui, logiquement, est en période électorale qui, devrait être couronnée, le 11 février 2023, par l’élection du président de l’institution. Sauf que, le feu couve toujours, après la sortie, il y a deux semaines du Groupement des artisans et techniciens de Côte d’Ivoire (GATCI), dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation du processus électoral, à la faveur d’une rencontre tenue à Yopougon.
Au terme de ces échanges, les participants ont exigé l’annulation du scrutin et « sollicité l’implication du chef du Gouvernement, Patrick Achi afin de régler la crise qui se profile, à l’horizon par rapport à l’article 6 du décret 2016. Depuis lors, d’autres rencontres du même genre ont permis aux frondeurs de mettre sur pied, la Coalition des organisations de l’artisanat pour des élections libres et inclusive (COAELI), vue, « l’adhésion massive des différentes organisations, sur toute l’étendue du territoire national », a tenu à souligner son président, Bakayoko Mamadou, par ailleurs, président du Gatci et premier vice-président de la Confédération des artisans de Côte d’Ivoire.
Il aussi indiqué que, l’objectif de la Coaeli, « c’est d’emmener les autorités à comprendre que ce processus électoral va à l’encontre de l’intérêt de la majorité des artisans ». D’où, le nouvel appel à l’endroit du Premier Ministre. C’était le samedi 22 octobre, au cours d’une tournée qui a démarré par Angré, dans la commune de Cocody. Comme actions de terrain à venir, la Coalition annonce, « dès la semaine prochaine, une nouvelle tournée de sensibilisation et de mobilisation». A côté de cela, Bakayoko Mamadou et son équipe qui étaient face aux présidents d’organisation du District d’Abidjan a révélé que, des juristes ont été sollicités afin d’engager une procédure à l’effet de « bloquer » le processus électoral, dans son état actuel qu’il qualifie de « non transparente » et « non inclusive ».
Or s’est-il plaint, la Chambre consulaire, créée par décret en 1993 est « sensée améliorer les conditions de vie et de travail des artisans ». Pour le scrutin, « on demande simplement que chaque artisan puisse aller librement voter le candidat de son choix afin que la volonté de la majorité puisse être acceptée par tous ». Par conséquent, la Coaeli demande en plus, l’arrêt, « dans un bref délais », du processus électoral et la dissolution du comité électoral. Ce comité comprendrait des membres 3 désignés par le président sortant de la Cnmci qui auraient en charge, la partie technique du processus. Un fait que la Coaeli qualifie de « déséquilibre ». Tout appelant ses camarades à la « patience » en privilégiant la stabilité du climat social, Bakayoko Mamadou a déclaré que, « le recensement électoral, en lui seul, montre le rejet de la grande majorité des artisans participer au processus électoral qui est biaisé d’avance ».
En effet, sur 4 millions d’acteurs reconnus, 1000 d’entre eux se sont fait inscrire sur la liste électoral. Pour rappel, le samedi 8 octobre dernier à Yopougon, au cours de l’une des toutes premières rencontres, le conférencier du jour avait dénoncé que, après modification de l’article 6 du décret 20-16, pour pouvoir être électeur, il est exigé, un extrait d’acte de naissance, un certificat de nationalité datant de moins de 3 mois, un casier judiciaire de moins de 3 mois, un carnet de la CNPS, une carte CMU, 2 photos d’identité du même tirage.
Mathias Kouamé