Mobilité urbaine : Le cadre de concertations et d’échanges démarre ses activités
Les Groupes de Travail de la Mobilité Urbaine, c’est un cadre de concertations et d’échanges avec les acteurs des services de transport en commun, mis en place dans les 19 communes du Grand Abidjan depuis le premier trimestre 2022. Leurs activités viennent d’être officiellement lancées.
A cette occasion, prononçant le discours président du Conseil Stratégique (PCS) de l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan (AMUGA), Demba DIOP a souligné que, « l’Etat a mis en place deux organes de réflexions stratégiques où se retrouvent des personnes ressources de compétences diverses issues de plusieurs structures de l’état, pour réfléchir et travailler ensemble ». Et d’ajouter que, « la mise en place des Groupes de Travail de la Mobilité s’inscrit dans la même logique d’implication de tous les acteurs dans l’implémentation de la politique de mobilité du gouvernement ».
En d’autres termes, « l’Etat veut améliorer le système de transport existant pour le tirer vers un nouveau système », a pour sa part, déclaré, le Directeur général de l’Amuga, Romain Kouakou pour signifier autrement que, « On ne peut pas le faire sans prendre en compte les besoins de tous les acteurs ». C’était vendredi dernier, dans un grand réceptif hôtelier, à Cocody. Il a aussi rappelé que, compte tenu de la diversité des acteurs et de la complexité des problèmes liés à la mobilité urbaine, l’AMUGA a dès son installation, fait de l’engagement des parties prenantes, l’axe central de la mise en œuvre de ses missions ; car « tout gestionnaire averti sait qu’il ne peut réussir ses missions sans impliquer les acteurs concernés et les administrations connexes dont les efforts conjugués sont nécessaires ».
Il n’en fallait pas plus pour que les transporteurs adhèrent au message. Leur porte-parole, Salif Samaké, par ailleurs, Directeur Général Adjoint du Haut Conseil du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI) a lancé un message de sensibilisation à tous les transporteurs, les invitant à accompagner l’AMUGA et à la considérer comme « un partenaire ». Il est par la suite, revenu au Directeur de la Contractualisation, du Suivi et de l’Exploitation de l’AMUGA, Fanny DJAN, de présenter la charte de mobilité devant régir le fonctionnement des Groupes de Travail, ainsi que la politique de mobilité urbaine de l’AMUGA. Après quoi, tous les acteurs ont été invités à participer aux prochaines Journées de la Mobilité Urbaine (JMUR) et à la remise des chartes aux participants.
Il faut rappeler que la politique de mobilité urbaine du gouvernement s’articule autour de l’introduction de nouveaux modes lourds constitués de la ligne 1 du Métro d’Abidjan, les lignes du BRT Est-Ouest et Latrille, qui forment le réseau armature du système des transports de la ville d’Abidjan. L’ensemble du réseau est donc restructuré autour de ces nouveaux modes. Cette restructuration concerne donc l’opérateur historique qu’est la SOTRA et les services de transport non conventionnés que sont les wôrô-wôrôs, gbakas et taxi-compteurs.
Ce secteur dit « artisanal » devra être modernisé, professionnalisé pour qu’il puisse continuer à jouer un rôle important, en complémentarité avec les transports de masse. Cette professionnalisation concerne aussi bien les transporteurs, les chauffeurs que les auxiliaires communément appelés « gnambros ». Tous ses modes devront être mis ensemble, dans un système harmonieux, multimodal et soigneusement intégré pour rendre aux populations, des services de transport de qualité, avec plus de sécurité et de confort à des coûts accessibles pour les plus démunis.
Mathias Kouamé