Dr Sidiki CISSE (DG ANADER) : « Il faut la mécanisation de l’agriculture pour pouvoir optimiser les rendements »
Le Directeur général de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), Dr Sidiki CISSE a procédé lundi au lancement de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes membres du Réseau presse de l’Agence pour une meilleure compréhension des concepts et thématiques de l’Agriculture.
La nécessité de la mécanisation de l’agriculture ivoirienne
Une formation qui, faut-il le rappeler, se déroule au sein du Centre de Formation et de Mécanisation Agricole (CFMAG) de Grand-Lahou. En marge de la cérémonie d’ouverture, il a confié à la vingtaine de journalistes présents qu’il est impératif de revenir la mécanisation de l’agriculture ivoirienne.
« Le déficit alimentaire, risque de créer des problèmes, particulièrement, pour nous les pays africains », a déclaré Dr Sidiki CISSE. En réponse à cela, il y a « un effort à faire », en matière de production de produits alimentaires, a-t-il souligné. D’où le fait que, toujours selon Dr Sidiki Cissé, le gouvernement ait lancé de « vastes projets de sécurité alimentaire, dans le cadre de son Programme Social» afin de prévenir. Mais, dans un contexte marqué par une pénurie de main-d’œuvre, pour pouvoir « optimiser » les rendements et atteindre des « records », il suggère de mettre le cap sur la mécanisation de l’agriculture. En guise d’illustration le DG de l’Agence a pris les cas du riz et du maïs. « Aujourd’hui, quand vous récolter à la main, vous perdez 50% » à l’opposé de l’usage d’une récolteuse qui permet, a souligné le patron de l’Anader, d’avoir 90% de la production. Pour davantage donner du poids à ses propos, il a fait replonger les acteurs des médias venus pour la session de formation, dans l’univers de la production du cacao : « On a fait certes fait l’effort de rattraper la qualité avec 200 milliards FCFA », s’est-il réjoui. Mais, bien avant, il a rappelé que le cacao origine Côte d’Ivoire était décompté, 100 francs pour une production 2 millions de tonnes. Pour finir sur ce chapitre de la mécanisation, il a reconnu que, « il y a eu une volonté d’Etat qui n’a pas été accompagnée », avant d’ajouter que, « on est obligé de revenir à la mécanisation parce que, le besoin est là, maintenant », en mettant également l’accent sur l’utilisation « de la qualité de certains produits ».
Une formation pour mettre en lumière le développement et les défis de l’agriculture et du développement rural
Revenant sur la session de formation initiée par la Direction de la Communication et des Relations Publiques (DCRP), en collaboration avec la Direction de la Formation et de la Documentation (DFD) et dont le thème est « Renforcement des capacités des journalistes, membres du réseau de presse pour une meilleure compréhension des concepts et thématiques de l’agriculture », le Directeur général a expliqué le sens de l’activité du jour. « Il s’agit pour nous, de vous donner les notions et informations de base afin que vous puissiez mieux jouer votre rôle d’éclaireur de nos populations ». Il a aussi souhaité que, « à l’issue de cette formation, vos écrits et reportages impactent davantage les jeunes afin qu’ils portent un plus grand intérêt à ce secteur pourtant pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses ». Dans la mesure où, a-t-il ajouté, « les innovations offrent aux jeunes, d’énormes opportunités à saisir ». Il n’a pas omis de rappeler que, l’ANADER, depuis sa création en 1993, « a contribué à faire de l’agriculture, un secteur dynamique et qui constitue encore aujourd’hui, le pilier de l’économie ivoirienne », en investissant, les contrées et hameaux sur toute l’étendue du territoire national pour « former, partager les savoirs et savoir-faire, accompagner et valoriser les initiatives des acteurs des différentes filières de notre agriculture ».
La responsable de la DCRP, Mme Aïssata Diaby a, pour sa part, exprimé la gratitude à ses confrères pour « leur contribution à la visibilité des actions et missions » de l’ANADER. Elle a ajouté, à titre d’illustration que, pour l’année 2021, l’ANADER a enregistré 464 articles de presse dont 205 articles papier et 259 articles de presse en ligne. Sur ce total, l’on note 247 articles de fond, expliquant que, ce sont des articles dont le contenu traite des informations exclusivement dédiées aux activités de l’ANADER. Dénotant, de « l’intérêt certain accordé aux actions de notre l’Entreprise pour soutenir durablement le développement du monde rural ». La formation qui s’achève ce mardi par une visite d’un champ-école et des dessins sur l’organisation de l’agriculture ivoirienne : Rôles du CNRA, du FIRCA et de l’ANADER; la définition des types d’agriculture et évolutions ; la définition des programmes majeurs de l’ANADER, a été assurée par plusieurs experts.
Il s’agit des Dr, Koné Brahima (Directeur formation et documentation) ; Coulibaly Hamadou (Directeur de l’appui aux filières de productions végétales et animales) ; Saré Amédée Zinguyère (Chef de division appui au développement local).
Mathias Kouamé