Autosuffisance en protéines halieutiques : La Station piscicole de la Loka, un maillon déterminant du PSTACI
Dans le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte, le développement durable de ress génétiques de tilapia reste un des éléments clés. Et en la matière, la station piscicole de la Loka constitue un maillon essentiel dans la mise œuvre de cette politique pensée par le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Touré. Et qui a été lancée en présence du Premier ministre Patrick Achi, il y a déjà plusieurs semaines.
Créée en 1979, la station piscicole de la Loka est située à environ 25 km à l’Ouest de Bouaké sur l’axe Bouaké-Béoumi. Elle s’étend sur une superficie estimée à 20 ha, dont 5 sont actuellement exploités. La Station piscicole de la Loka abrite 17 étangs.
Restées inexploitées en raison de la crise de 2002, les structures de la station de Loka sont tombées en ruine. Mais dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement durable des ressources génétiques du tilapia du Nil dans le bassin de la Volta phase II (projet TIVO II), les infrastructures ont été réhabilitées et la rénovation des installations se poursuit.
Désormais en phase de croissance, la station a reçu les premiers alevins du CNRA, le 29 mars 2019. 10 000 alevins sexés mâles ont été grossis avant d’être reproduits. En 2020, ce sont 55 000 alevins qui ont été reçus. En 2021, environ 70 000 alevins mâles ont été livrés aux pisciculteurs.
Tous ces facteurs cumulés ont donné de l’envergure à la station qui redevient l’un des lieux sûrs de développement des produits halieutiques. « Ce local va essentiellement contribuer à l’autosuffisance alimentaire et à la compétitivité du secteur de l’aquaculture », a souligné Jean Gabin Atoumbgré, originaire de Loka.
L’État, qui l’a si bien perçu, y a officiellement lancé le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI). Il s’agit d’un projet pilote d’une durée de cinq ans renouvelables qui prend toute son importance dans un contexte d’inflation mondiale et d’insécurité alimentaire.
À terme, la station piscicole de la Loka aura une capacité de production de 1 250 tonnes de poissons et de 3 millions d’alevins par an. « Ce site qui est contigu au fleuve Bandama permettra à la Côte d’Ivoire de dynamiser la filière aquacole, créer des emplois et attirer de nouveaux investisseurs », estime Justin Akpôlè, technicien en pisciculture.
Le ministre Sidi Touré qui ambitionne d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en protéines halieutiques d’ici à 2030, fonde beaucoup d’espoir sur cette station. C’est donc la raison pour laquelle il ne ménage aucun effort pour la rendre plus dynamique.
Abdel-Habib Dagnogo avec CICG