Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana : Adjoumani prend les commandes du comité de pilotage de l’organe de gouvernance
La 3ème réunion ordinaire de gouvernance de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG) a été organisée mercredi 12 octobre à Abidjan.
A l’issue de cette réunion, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, est devenu le nouveau président du Comité de pilotage de l’organe de gouvernance de cette institution. Il succède ainsi au ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture ghanéen, Dr Owusu Afriyie Akoto, qui achève le premier mandat tournant, après quinze mois d’exercice. Ce changement opéré s’est traduit par la prise du flambeau par le ministre d’Etat ivoirien. Son prédécesseur, le ministre Ghanéen, a exprimé sa fierté pour la mise sur pied par les deux pays de cette initiative. « Durant 15 mois, nous avons déployé beaucoup d’énergie, et nous avons réalisé une longue marche », a rappelé le président sortant du Comité de pilotage de l’organe de gouvernance de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana. Il a aussi marqué sa disponibilité à accompagner l’entrant.
Adjoumani, pour toujours porter haut le flambeau
Pour sa part, Kobenan Koumassi Adjoumani a tout d’abord indiqué : « Ces rencontres périodiques que nous avions initiées, sous l’impulsion de nos chefs d’Etat, doivent nous permettre, à terme, de dynamiser la filière cacao par des approches inclusives bénéfiques à tous les acteurs de la chaîne des valeurs, et plus précisément, les acteurs les plus essentiels que sont nos braves parents producteurs ». Avant de déclarer : « C’est à ce niveau qu’il nous faut fournir toujours plus d’efforts afin de rendre notre filière cacao prospère pour nos planteurs ». Les résultats du Secrétariat exécutif et des comités techniques et spéciaux, par rapport à l’élaboration en cours de schémas stratégiques devant permettre à l’Initiative, a-t-il dit, de ‘‘développer des solutions efficaces qui nous permettront de donner un meilleur prix aux planteurs et ainsi répondre à nos ambitions », sont très attendus. Un secteur où, pour l’heure, sur plus de 100 milliards de dollars générés par les multinationales du secteur, seulement environ 6% de ce montant qui arrive aux producteurs, a rappelé le ministre d’Etat, comme pour signifier que beaucoup reste à faire. Mais déjà, il a déclaré être satisfait du travail abattu, avant de lancer ce message d’espoir : « A force de batailler, nous allons prendre le dessus ». Cela passe, notamment, par une sensibilisation des multinationales, des chocolatiers, et qu’on parle du DRD ‘‘au passé’’. Cela passera certainement par l’élargissement de l’ICCIG à d’autres pays.
L’élargissement de l’Initiative à d’autres pays pour occuper au moins 75% de la production mondiale
C’est ce que mentionne si bien le Directeur général (DG) du Conseil Café Cacao (CCC), Yves Brahima Koné, lorsqu’il affirme : « Nous estimons qu’au stade actuel de l’avancement de nos travaux, il faut faire venir au sein de notre alliance, d’autres pays, pour l’instant les plus importants que nous avons convié à notre réunion ». La venue de la République fédérale du Nigeria et du Cameroun va porter à ‘‘au moins 75% de la production mondiale’’, a révélé le DG du CCC, qui pense que de ce fait, ce sera ‘‘un signal fort’’, pour montrer la détermination à travailler ensemble, et surtout à aller de l’avant. Ces deux pays invités – le Nigeria et le Cameroun – respectivement représentés à travers la présence du Conseiller spécial de l’honorable ministre d’Etat fédéral de l’Agriculture et du Développement rural, Akeju Olagbaju Mudasiru, et du Directeur général Bureau cacao et café, Michael Ndoping, ont marqué un intérêt certain à adhérer au sein de l’initiative. Cet ensemble d’actions, dont le programme de certification en phase pilote, vont permettre aux consommateurs européens d’identifier, donc de suivre le tracé de la fève jusqu’au chocolat, a souhaité Yves Brahima Koné. Revenant sur le bilan du premier mandat à l’ICCIG, le secrétaire Alex Assanvo a fait cas des acquis, dont la mise en place de la structure (ICCIG) et de ses organes. Ensuite, la consolidation du mécanisme des prix DRD, et aussi l’engagement auprès des questions de régulation, à travers la mise en place de la traçabilité et de la norme africaine.
Mathias Kouamé