Artisanat / Election à la tête de la CNMCI : Contre le processus en cours, le GATCI s’en remet au Premier Ministre
Le processus pour le choix du futur dirigeant de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) s’achève le 11 février de l’an prochain par l’élection du président. Mais, si on n’y prend garde, ce scrutin pour renouveler les instances de cette chambre consulaire risque de ne pas se dérouler ou du moins, dans la plus grande quiétude. En effet, le Groupement des artisans et techniciens de Côte d’Ivoire (GATCI) dénonce des irrégularités et menace de tout bloquer. Le président de cette instance, Bakayoko Mamadou, échangeait, samedi avec les présidents d’organisations de structures d’organisations opérant d’artisanat, au cours d’une rencontre au Groupe scolaire Port-Bouët 2 Plateau de Yopougon.
Au cours de ses explications, il a souligné que le premier décret pour régir le code électoral ou « décret 20-16 » a été pris depuis 2016 ou. En son article 6, il y est mentionné que pour être électeur, il faut avoir un registre des métiers et une carte professionnelle, tous deux, délivrés par la CNMCI. Or au moment où, cela se disait, le président de la Chambre des métiers était « hors mandat », a tenu à rappeler, le président du GATCI. Aussi, les textes (code adapté de l’artisanat), se basant sur le code de l’UEMOA, indiquent des critères à respecter dont en premier, l’identification des artisans en vue de constituer un répertoire. Il a été demandé un décret modificatif par rapport à l’article 6 et dans lequel, en lieu et place de la carte professionnelle du registre, l’artisan justifie son titre (d’artisan) avec tout document légal dont la CNI sur laquelle, il y est mentionné la profession (exemple : mécanicien).
A côté de cela, on peut justifier son titre avec le reçu de la patente qu’il paie, comportant son nom. Pareil avec la quittance des impôts. Malheureusement, c’est plutôt « autre chose » qui figure dans l’article 6 du décret 20-16, pour être électeur et après modification des textes, toujours selon Bakayoko Mamadou. Ainsi, il explique qu’on y découvre qu’il faut un extrait d’acte de naissance, un certificat de nationalité datant de moins de 3 mois, un casier judiciaire de moins de 3 mois, un carnet de la CNPS, une carte CMU, 2 photos d’identité du même tirage.
Pis, « sans en informer les artisans », ces derniers sont appelés le 24 septembre pour des élections, regrette le premier responsable du GATCI qui ajoute que, « c’est ce qui est source de tension, aujourd’hui » ; or, « on veut les élections mais, pas à n’importe quel prix mais celles qui nous rassemblent » a tenu à faire savoir le conférencier.
Autres preuves du malaise qui est en train de s’installer chez les artisans, c’est que, le comité électoral, avec son vice-président en tête, a été désavoué par rapport aux questions évoquées ci-dessous, au cours de sa tournée, en prélude aux élections. Aussi, dans les centres d’enrôlement, il n y aurait personnes. Dans ce contexte, « les gens sont en train de se préparer pour sortir dans les rues ». Nous sommes pour l’instant, à la phase où on essaie de demander aux gens de ne pas manifester, de rester calme. Parce que, les négociations finiront par aboutir. Surtout que, reconnaît-il, « à l’heure actuelle, la situation sous régionale n’est pas favorable à de telles manifestation ». Mais, « en même temps », il en appelle à revoir les critères pour être électeurs et candidats. On en appelle au Premier Ministre pour son implication personnelle de sorte que, « cette histoire ne devienne pas, quelque chose de grave ».
Avant les élections, initialement prévues le 11 février, l’actuel chronogramme indiqué notamment que, la liste électorale sera établie en ce mois d’octobre. Entre novembre et décembre, on aura les élections des présidents des organisations professionnelles départementales puis celles des présidents des comités interprofessionnels départementaux, des présidents des Chambres régionales des métiers.
Mathias Kouamé