Centre de protection et d’éveil de la petite enfance : « Les P’tits Rois de Moahé Koun » ouvre un 3ème site d’accueil
Ce lundi 03 octobre était consacrée à la rentrée solennelle des Centres de protection et d’éveil de la petite enfance, en Côte d’Ivoire. Occasion aux « P’tits Rois de Moahé Koun », établissement inclusive, recevant, à la fois, des enfants dits normaux et ceux en situations de handicap d’offrir aux parents d’élèves, un 2ème site d’accueil à Faya, portant le nombre d’école du même groupe à 3, en plus de celui de Feh Kessé.
Cet autre centre d’accueil comprend, au total 12 classes réparties par secteurs dont notamment, une infirmerie, une cantine, une salle de formation professionnelle, une crèche-garderie, toutes les sections de maternelle (petite, moyenne et grande), et pour l’instant, les classes de CP1 et CP2. L’effectif de pensionnaires peut aller jusqu’à 200 mais, la fondatrice de l’école, Mme Die Yvette, épse Kanga a précisé que c’est au fur et à mesure et en fonction des inscriptions qui se poursuivent que, l’administration verra si elle doit ouvrir pas, une classe de CE1.
Il faut aussi dire que des spécialistes dont, des orthophonistes, des spécialistes de santé publique, des pédopsychiatres viennent en soutien au corps enseignant qui dispense les cours aux enfants. Ces spécialistes étaient, durant ce premier jour de classe, face aux parents d’élèves et des visiteurs pour leur expliquer le bien-fondé de leur intervention.
Le Dr Betsi Nicolas, médecin, a expliqué à l’assistance, « pourquoi, aujourd’hui, nous sommes en mauvaise santé ». Le spécialiste de santé publique, estime que, c’est parce que, « nous mangeons mal ». Il a soutenu ses propos en indiquant que, tout ce que nous consommons aujourd’hui, n’arrive pas à nourrir le corps mais plutôt, l’empoisonne ; parce que, les pesticides, les engrais sont utilisés pour produire davantage. Aussi, parce que les additifs sent mis dans les aliments. Ainsi, « tout est pratiquement artificiel » ; parce qu’on fabrique de la viande, du riz, etc. Donc, « on ne tient presque plus compte de l’état de santé des populations » et on « met à mal, notre organisme », s’est indigné le toubib. L’alternative qu’il propose, c’est l’utilisation des « bons » compléments alimentaires, en fonction des besoins du corps pour que celui-ci puisse se prendre en charge et guérisse’ du mal qui est traité.
Le médecin-pédopsychiatre Konandri Emeric Désiré, par ailleurs, enseignant-chercheur à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, en pédopsychiatrie a, au cours de son intervention, justement abordé le rôle du médecin-pédopsychiatre dans une école inclusive. Il a mis un accent particulier sur le retard de diagnostic évoqué par la plupart des parents, faute, reconnaît-il, du nombre insuffisant de ces spécialistes en Côte d’Ivoire. Par conséquent, en rencontrer, relève du « parcours du combattant ».
Revenant sur le fait qu’il n’y ait pas assez de médecin-pédopsychiatre, Dr Konandri Emeric Désiré a expliqué, qu’en médecine, après la formation des généralistes, le choix des spécialités est laissé au postulant. Donc, chacun s’oriente là où il se sent mieux. Aussi, parce que, la discipline de pédopsychiatrie était méconnue par la plupart des médecins et puis, on ne forme pas les spécialistes en Côte d’Ivoire ; « il faut nécessairement aller dans un autre pays », impliquant un budget en lien, a-t-il confié.
L’orthophoniste et psychologique, Christophe Houngbedji a rappelé les bienfaits de l’orthophonie, domaine paramédical qui s’occupe de la rééducation des difficultés de langage et de la communication chez les enfants en leur permettant, notamment, d’interagir. « Le plus important, c’est de commencer un peu plus tôt, la prise en charge ; parce que, plus on vient tard, plus la récupération est lente », a t-il vivement conseillé.
Mathias Kouamé