Conseil des Ministres: La carte CMU désormais obligatoire pour l’accès aux services publics et privés
Ce mercredi 28 septembre 2022, c’est tenu un Conseil des ministres au Palais présidentiel, présidé par le président de la République, Alassane Ouattara. A l’issue duquel il a été annoncé plusieurs réformes dans le secteur de la santé et de la sécurité sociale.
Le gouvernement a fait de la détention de la carte d’assuré au titre de la Couverture maladie universelle (CMU) une obligation pour accéder à plusieurs services tant du secteur public que dans le privé. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly. « Le Conseil a adopté un décret relatif à la mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU). Ce décret assujettit l’accès à certains services de l’Etat, aux emplois publics, du secteur du privé à la production de la preuve de l’enrôlement à la CMU », a déclaré le ministre.
Selon le porte-parole du Gouvernement, « la carte d’assuré de la Couverture maladie universelle, à défaut le récépissé d’enrôlement ou l’attestation de droit délivré par la caisse nationale d’assurance maladie doit être présenté par chaque citoyen pour les opérations suivantes : le retrait du passeport et du permis de conduire ; l’inscription aux examens et concours d’entrée à la Fonction Publique, à la Police, à la Gendarmerie et dans l’Armée ; l’inscription des étudiants dans les universités et grandes écoles publiques et privées ; l’inscription des élèves âgés de plus de seize (16) ans dans les lycées, collèges et établissements d’enseignement technique et professionnel publics et privés ; le recrutement dans le secteur public et parapublic ; le recrutement dans le secteur privé ; l’accès aux programmes sociaux financés par l’Etat ; l’accès aux programmes de soutien à l’emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l’Etat ». A l’en croire, « cette mesure vise à garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu’organise la CMU au profit des populations vivant en Côte d’Ivoire ».
Par ailleurs, le Gouvernement a indiqué, au titre du Ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, que les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) de Cocody, Yopougon, Treichville, Angré et Bouaké sont transformés en Etablissements publics hospitaliers nationaux (EPHN), ». Ces CHU, a-t-il fait savoir, « étaient anciennement des établissements publics à caractère industriel et commercial ». Egalement, le Service d’Aide Médical Urgent (SAMU) est quant à lui transformé en Etablissement public hospitalier national spécialisé (EPHNS). Selon le ministre, cela « participe de la mise en œuvre de la réforme hospitalière engagée par le gouvernement en vue de moderniser la gouvernance des centres hospitaliers et améliorer de façon significative la qualité des soins offerts aux malades ». Ces décrets leur confèrent par la même occasion, « une autonomie financière fonctionnelle simplifiée, souple ainsi qu’une offre de soin axée sur la qualité à des coûts accessibles », a-t-il précisé.
Outre cela, le porte-parole du Gouvernement a annoncé la « création d’Etablissements publics hospitaliers régionaux (EPHR) et d’Etablissements publics hospitaliers départementaux (EPHD) ». A en croire ses explications, « la création des établissements publics hospitaliers régionaux et établissements publics hospitaliers départementaux permet de résorber les insuffisances du système public hospitalier et garantit aux populations une prise en charge permanente et des meilleurs soins de qualité ».
Abdel-Habib Dagnogo