Côte d’Ivoire: Le budget 2022 passe à 10.734,5 milliards FCFA contre 9.901,1 milliards initialement pévus
Le budget 2022 de la Côte d’Ivoire pourrait connaître une hausse liée à des modifications survenues, en raison des dépenses de l’Etat dues à la crise en Europe de l’Est. L’information a été livrée, le mercredi 14 septembre 2022, par le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, à l’issue d’un Conseil des Ministres présidé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, au Palais de la Présidence, sis à Abidjan-Plateau.
« Sur le plan budgétaire, le pays devrait connaître une évolution non favorable des recettes attendues en 2022 et à contrario, une hausse des dépenses publiques résultant des mesures de soutien aux différents secteurs impactés par la crise. D’autres impératifs commandent également un accroissement des dépenses budgétaires », indiqué le porte-parole du Gouvernement.
Ainsi, a-t-il précisé, « le déficit budgétaire devrait ainsi s’établir à 6% du PIB contre 5,7% antérieurement projeté. Globalement, les modifications envisagées se traduisent par la hausse du niveau du budget de 833,5 milliards FCFA. Le nouvel équilibre du budget 2022 s’établirait ainsi en recettes et en dépenses 10 734,5 milliards FCFA contre 9 901,1 milliards FCFA prévus initialement ».
Amadou Coulibaly a expliqué cette modification par « la prise en compte de nouveaux besoins liés notamment au renforcement du dispositif de défense et de sécurité face à la persistance de la menace terroriste dans la région septentrionale, donc dans le Nord de notre pays. Et également de la nécessité d’une bonne préparation des évènements sportifs de 2023, essentiellement de la CAN 2023, du renforcement de la résilience du système sanitaire et des mesures prises dans le cadre de la trêve sociale ».
Il a rappelé que « la loi de finance portant budget de l’Etat pour l’année 2022 a été adoptée dans le contexte de la relance économique nationale fortement perturbée par la pandémie de la Covid-19 et dans la perspective d’une croissance économique attendue de 7,1% ». Cependant, « le dynamisme de l’activité économique a été impacté par la situation de guerre en Europe de l’Est et devrait ralentir de 0,2 point soit un taux de croissance de 6,9% contre les 7,1% initialement projeté ».
Abdel-Habib Dagnogo